Né le 17 janvier 1924 à Saint-Léger-les-Domart (Somme), exécuté sommairement dans la nuit du 28 au 29 août 1944 au bois de Gentelles à Boves (Somme) ; mécanicien ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Henri Emile
Henri Emile
SOURCE : Association Villers-Bretonneux Mémoire
Fils de Henri, ouvrier d’usine et de Fernande née Vasseur, Henri Emile résidait chez ses parents 128 cité Saint Charles à Saint-Léger-les-Domart. Après ses études, il travailla comme mécanicien à l’usine Saint-Frères de Saint-Ouen (Somme).
Début mai 1943, avec son ami Julien Ségard*, Henri Emile rejoignit la cinquième compagnie FTP de la Somme créée le mois précédent. Il fut alors chargé de recruter des jeunes gens pour la formation de groupes FTP dans le secteur de Bettencourt-Saint-Ouen (Somme). Il diffusa des tracts et des journaux clandestins, camoufla des armes et des munitions au domicile de ses parents. En juin 1943, le commandant de la cinquième compagnie FTP le nomma chef de groupe. En décembre 1943, Henri Emile participa au sabotage des installations électriques et téléphoniques reliant la batterie de DCA aux baraquements allemands à Saint-Ouen. Le 12 mai 1944, avec 41 camarades, il effectua un sabotage sur la route Long-L’Etoile (Somme) et attaqua un convoi de canons. Onze Allemands furent tués au cours de cette action.
Le 29 juillet 1944, alors qu’il se rendait en mission à Miannay (Somme) en compagnie de Julien Ségard, il fut arrêté par la Feldgendarmerie faubourg des Planches à Abbeville (Somme). D’abord interné à Abbeville, Henri Emile fut transféré à la citadelle d’Amiens (Somme) le 12 août 1944. Dans la nuit du 28 au 29 août 1944, il fut emmené au bois de Gentelles à Boves avec dix-sept autres détenus à la citadelle et fusillé.
Le 13 septembre 1944, son beau-frère et son père se rendirent à la morgue du Nouvel hôpital d’Amiens où avaient été transportées les victimes du bois de Gentelles deux jours plus tôt. Ils identifièrent le corps d’Henri Emile à ses vêtements.
Le 16 septembre 1944, Henri Emile fut inhumé au cimetière de Saint-Léger-les-Domart où il repose depuis dans la tombe voisine de son ami et compagnon dans la Résistance Julien Ségard. Henri Emile reçut la croix de guerre avec étoile d’argent à titre posthume le 3 mars 1947 et la mention « Mort pour la France » le 6 août 1947. Son nom figure sur la plaque apposée au pied du monument aux morts de Saint-Léger-les-Domart et sur le monument commémoratif des fusillés du bois de Gentelles.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, 16 P 209 318, 80 E 243, Arch. Dép. Somme 79 W 119/1871, 1196 W 914 — Femmes de Picardie, 27 novembre 1945 — Les Fusillés de Gentelles, Association Villers-Bretonneux Mémoire, 2007, DVD La Résistance dans la Somme AERI 80, 2018 — Etat-civil.

Daniel Pillon, Catherine Roussel

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