Née le 6 juin 1874 à Marcenat (Cantal), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; cultivatrice ; victime civile.

Anna Durand était la fille de Jean (né le 9 mars 1844 et décédé le 12 octobre 1925, à Marcenat, Cantal), et de son épouse Marie née Roche (née le 20 février 1847 et décédée le 2 juillet 1915, à Marcenat, Cantal), cultivateurs. Ses parents s’étaient mariés le 22 juin 1870 à Marcenat (Cantal).
Elle était la cadette d’une fratrie de trois enfants, Auguste (né le 22 mars 1871) époux de Marie Anglade, Eugénie (née le 5 mai 1872), nés à Marcenat (Cantal).
Le 15 juillet 1893 à Marcenat (Cantal), elle épousa Antoine Anglade (né le 25 décembre 1871, à Marcenat et décédé le 30 août 1923, à Rochechouart), étameur.
Devenue veuve, elle épousa en secondes noces le 26 octobre 1929 à Oradour-sur-Glane, Jean Dubreuil (né le 11 mars 1863 et décédé le 9 août 1935, à Oradour-sur-Glane), journalier, veuf de Françoise Bellivier (née le 16 décembre 1863, à Verneuil-sur-Vienne et décédée avant 1929).
Devenue veuve, elle épousa en troisièmes noces François Senon (né le 19 avril 1866, à Oradour-sur-Glane), cultivateur, veuf de Marguerite Catherine Dupuy (née le 17 novembre 1864, à Cieux et décédée le 4 novembre 1935, à Oradour-sur-Glane), cultivatrice, parents de Léonard Noël (25 décembre 1888) époux d’Anne Bonnet, Martial (né le 2 décembre 1892) époux de Catherine Chapelle, et parents de Marie Marguerite – dite Camille, Catherine (née le 15 septembre 1898) épouse de Lucien Morliéras et parents d’Irène Denise, nés à Oradour-sur-Glane.
Elle était domiciliée avec son époux au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec ses belles-filles, sa petite-fille par alliance, une partie de la famille de son époux et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son époux, son beau-fils, son gendre par alliance, une partie de la famille de son époux furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés, le corps de son gendre fut identifié.
Anna Durand obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne et du Cantal, actes de naissances, mariages, décès, recensements. — Geneanet-Oradour-sur-Glane.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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