Né le 26 juin 1925 à Vexaincourt (Vosges), massacré le 6 février 1944 à Évosges (Ain) ; cultivateur ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Jean François Lachambre était le fils de Julienne Jeanne Lachambre et de père inconnu. Il était célibataire et domicilié à Langres (Haute-Marne).
Réfractaire au STO, il séjourna dans plusieurs villes et arriva au centre de triage de la ferme du Mont, près de Nantua, le 18 janvier 1944. Il rejoignit ensuite le groupe Nicole à la ferme de Marchat le 2 février 1944.
Le 5 février 1944 dans le cadre de l’opération "Caporal" les forces allemandes lancèrent une attaque contre les maquis de l’Ain et du Jura, attaquant les camps les uns après les autres.
Le camp Nicole installé à la ferme Marchat depuis février 1944 fut attaqué par l’ennemi le 6 février. Trois résistants furent tués. Cinq habitants du village soupçonnés d’aider les maquisards furent pris en otage et fusillés. Le 6 février 1944, accompagné de Frédéric Goldenberg, Jean François Lachambre se rendait en mission de ravitaillement à la fruitière d’Evosges. Surpris par les Allemands qui montaient en direction de la ferme de Marchat, ils furent arrêtés, interrogés puis abattus au lieudit La Laye vers 14 heures. Sur l’acte de décès est mentionné le lieu-dit "En Bouce".
L’acte de décès fut dressé le 27 février 1944 au nom d’un Inconnu, sur la déclaration d’Antoine Gauthier, âgé de 23 ans, cultivateur et témoin du décès et de Aimé Durochat, âgé de 48 ans, cultivateur, témoin de la mise en bière. Il précisait les détails de son habillement : « Vêtu d’une veste grise à rayures, d’un pantalon gris à rayures noires, d’un chandail à col couleur marron clair, d’un plastron ouaté en toile orange avec fermeture éclair, d’une chemise kaki, ...chaussé de brodequins marron, non cloutés, portait des jambières en cuir marron état neuf avec crochets et lacets. À côté de lui se trouvait une pèlerine verte des chantiers de jeunesse, un passe-montagne gris sombre et un béret basque ». On découvre également qu’« Il a été trouvé porteur de la somme de 4 francs 60 centimes, d’un couteau de poche à une lame manche rouge, marque "Méritable Dumas et fils", d’une pince à ongles, de quatre mouchoirs dont un portait les initiales M.D. et d’une feuille de papier portant l’inscription "Les colons de St Médard" », qui était probablement une colonie scoute.
Il fut inhumé au cimetière communal, à Évosges (Ain), sous le n° 3. Sa famille ne connut le lieu de sa mort qu’en février 1947 et son corps fut transféré au cimetière du maquis, à la nécropole du Val d’Enfer, à Cerdon (Ain)
Il obtint la mention « Mort pour la France » sur notification de la Division du contentieux de l’état civil et des recherches le 12 novembre 1949.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et obtint le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) [dossier SHD Vincennes GR 16 P 326677].
Son nom figure sur le monument aux morts, à Langres (Haute-Marne).
Sources

SOURCES : Les Amis du Musée de la Résistance Nantua Attaque allemande sur le maquis février 1944.— Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l’Ain et le Haut-Jura (2013).— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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