Née le 1er septembre 1912 à Ambazac (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

Renée, Gabrielle Faure
Renée, Gabrielle Faure
crédit : MémorialGenWeb
Garage Henri - dit Pierre Poutaraud, Oradour-sur-Glane
Garage Henri - dit Pierre Poutaraud, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Garage Henri - dit Pierre Poutaraud, Oradour-sur-Glane
Garage Henri - dit Pierre Poutaraud, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Garage Henri - dit Pierre Poutaraud, Oradour-sur-Glane
Garage Henri - dit Pierre Poutaraud, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
plaque famille Poutaraud - Faure, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Poutaraud - Faure, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
plaque famille Poutaraud - Faure, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Poutaraud - Faure, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Renée Faure était la fille de Léon Gilbert (né le 15 juillet 1871 et décédé le 12 juillet 1926, à Ambazac), et de son épouse Fanny Pétronille née Poutaraud (née le 13 octobre 1872, à Ambazac), négociants.
Elle était la cadette d’une fratrie de huit enfants, Marie Marguerite (née le 15 novembre 1889) épouse de Léonard Besse, Charles (né le 7 juillet 1894 et décédé le 14 août 1916, à Cerisy, somme), Anne Madeleine (née le 24 avril 1896) épouse d’Émile Balabaud, Lucienne (née le 7 avril 1898) veuve de Martial Eugène Raynaud et épouse de Louis Lemmet, Jeanne Grasiella Charlotte (née le 24 janvier 1901) épouse de Félix Faure, Henri (né le 2 avril 1903) époux de Marie-Louise Gamand, Marie Louise (née le 9 septembre 19040) épouse de Laurent Maisongrange, Eugène Jean-Baptiste (né le 16 mars 1908 et décédé le 7 juillet 1908), nés à Ambazac.
Le 25 juin 1932 à Ambazac, elle épousa Henri - dit Pierre Poutaraud* (né le 16 juin 1911 à Chaptelat), mécanicien, légalement domicilié à Limoges 16 rue Jean Pouyat mais résidant alors à Ambazac. Le couple, après avoir brièvement habité Ambazac, s’établit à Oradour-sur-Glane où Henri Poutaraud devint garagiste.
De cette union naquirent huit enfants, Andrée* (née le 9 février 1933, à Ambazac), Marcel* (né le 18 mars 1934), Suzanne* (née le 9 février 1935), Yvette* (née le 7 juin 1937), Jean (né le 9 août 1938 et décédé le 7 septembre 1940), Simone (née le 18 juin 1939), Odette* (née le 18 octobre 1940) et Danielle* (née le 25 novembre 1942), à Oradour-sur-Glane.
La famille Poutaraud était domiciliée au Bourg d’Oradour-sur-Glane, où son époux tenait un Garage.
Sa fille Simone échappa au massacre, absente d’Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944, elle était chez sa grand-mère Fanny Pétronille Poutaraud veuve Faure.
« Simone, un des enfants de la tribu Poutaraud, échappe au massacre subi par ses parents, son frère et ses cinq sœur. La petite fille avait cinq ans, était à Ambazac, chez sa grand-mère, qui avait pour habitude de prendre en charge un de ses petits-enfants pour soulager sa fille submergée par sa nombreuse progéniture. Une lettre, écrite sans doute en 1940, par Gabrielle Poutaraud* à sa mère avait évoqué Simone, le nouveau bébé : ’’Simone est bien mignonne, elle a beaucoup de connaissance … Je lui donne deux biberons par jour... Pierre a arrangé son petit lit...’’ Deux lettres d’Andrée, l’aînée des enfants, à sa grand-mère, datées d’avril et de mai 1944, parlent de sa petite sœur : ’’Ma Simone est-elle toujours bien contente d’aller à l’école ? Malheureusement, les vacances vont arriver bientôt...’’ En grande sœur responsable — elle a onze ans — Andrée s’inquiète de petits détails matériels : ’’Envoie nous tout de suite la carte de vêtements de Simone, il faut la présenter à la mairie pour avoir des points textiles... Nous enverrons ne robe que tu lui essayeras... Il va lui falloir d’autres pantoufles, tu n’as qu’à nous donner la longueur de la semelle.’’ Andrée n’oublie pas de donner des nouvelles de toute la maisonnée : ’’Papa,, Maman et moi avons eu la grippe. Marcel a été bien enrhumé... Notre petite Danielle est bien mignonne, elle trotte comme un lapin et essaye de dire quelques mots. Elle s’entend bien avec Odette, quand elles se lèvent, c’est des bisous à n’en plus finir...’’ »
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec ses enfants et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son époux fut mitraillé puis brûlé dans la la grange Laudy dans laquelle des hommes furent massacrés, il réussit à s’échapper, mais est abattu pendant sa fuite près du cimetière, son corps fut identifié.
Renée Faure obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
« Simone, devenue orpheline le 10 juin, élevée par sa grand-mère, puis ses tantes, garde pieusement quelques photos de ses frères et sœurs. »
Sa fille épousera le 13 avril 1963 à Ambazac, Roger Albert Bidout.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p134-135).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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