Né le 27 avril 1926 à Aurillac (Cantal), tué le 10 juin 1944 aux 4 Routes de Pinols (Haute-Loire) ; ajusteur ; résistant au sein des Forces françaises de l’Intérieur (FFI), corps franc des Truands.

Pierre, Louis Bergoin était le fils de Gustave, Emile Bergoin, tôlier fumiste originaire de Melun (Seine-et-Marne), marié à Aurillac le 16 mars 1926 avec Marie, Georgette Chemin née à Aurillac.
Célibataire, domicilié à Aurillac, il était ajusteur. Avec quatre autres jeunes aurillacois, Pierre Andrieux, Henri lacroix, Raoul Lizet et Pierre Pioton, il répondit à l’appel à rejoindre en masse le Mont-Mouchet. C’est là qu’il décida avec ses camarades de rejoindre le le Corps Franc des Truands chargés ce 10 juin 1944 de contrer une nouvelle attaque allemande.
« Le réduit du Mont-Mouchet subit dans l’après-midi du 10 juin 1944 une attaque venue de trois directions. Du Puy vers Saugues, de Saint-Flour vers Clavières et du nord vers Pinols. Les 450 assaillants venus du nord par Langeac étaient en vue de Pinols vers 16 h 30 - 17 heures. Après avoir tiré sur le bourg pour déceler une éventuelle riposte (une victime civile) la colonne dépassa Pinols à 18 heures et engagea le combat vers 18 h à 2 km à l’ouest de Pinols au carrefour des routes du Mont-Mouchet et de Védrines-Saint-Loup. La marche de cet élément était connue à la maison forestière (QG du maquis). A 14 heures les responsables avaient demandé aux "Truands" de se porter au devant des assaillants. 32 volontaires sous le commandement du lieutenant Malaise (dit Fred) quittèrent le Mont-Mouchet pour prendre position au carrefour de Pinols. Quelques jeunes aurillacois les voyant passer près de leurs positions et désireux d’en découdre se joignirent à eux. Le combat s’engagea donc au carrefour vers 18 h et dura plus de 2 heures. A 20 h 30 une mitrailleuse s’enraya. Les Truands qui se battaient courageusement et qui ne s’étaient pas ménagé de voie de repli furent encerclés par une troupe plus nombreuse, mieux armée, plus aguerrie, et qui ne comptait ici aucun volontaire de l’Est. Quand le jour s’éteignit 20 à 22 maquisards gisaient autour du carrefour. » (Martres)
C’est lors de ce combat de Pinols que Pierre, Louis Bergoin fut tué le 10 juin 1944. Il avait 18 ans.
Il a été cité à l’ordre de la division, médaille militaire, croix de guerre avec palme.
Il a été déclaré "Mort pour la France", homologué FFI.
Le nom de Pierre, Louis Bergoin figure sur la sépulture collective d’Aurillac, ainsi que sur le monument aux Morts de cette ville. Il figure aussi sur le monument commémoratif de Pinols.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, dossier de résistant de Pierre, Louis Bergoin : GR 16 P 50133 (non consulté) .— AVCC, dossier Pierre, Louis Bergoin : AC 21 P 20427 (non consulté) .— Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 .— Favier, Lieux de mémoire et monuments du souvenir, Albédia, Aurillac 2007 .— Manuel Rispal, Tout un monde au Mont-Mouchet, Ytrac, éditions Authrefois, 2014 .— MémorialGenWeb .— État civil (AD 15).

Patrick Bec

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