Né le 28 septembre 1916 au Chausse, commune de Saint-Poncy (Cantal), mort au combat le 16 août 1944 à Bard, commune de Bournoncle-Saint-Pierre (Haute-Loire) ; garde-voie ; résistant au sein des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Arsène, Georges Cornayre était le fils de Hippolyte Cornayre, poseur à la Compagnie de chemins de fer Paris-Lyon-Marseille, originaire de Boisseuges, commune de Saint-Georges-d’Aurac (Haute-Loire), marié en 1908 à Paulhaguet (Haute-Loire) avec Benoîte, Clotilde Sejalou, originaire de Chavagnac-Lafayette (Haute-Loire). Il avait deux sœurs nées en 1913 à Rousseyre (Saint-Poncy) et 1918 au Chausse, mariées en Haute-Loire. Il s’était marié à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 8 juin 1941 avec Adrienne, Antoinette, Honorine Durand. Il était garde-voie à Salzuit (Haute-Loire) lorsqu’il rejoignit la Résistance au sein de la 3ème compagnie FFI de la 7ème zone sous le nom de guerre "Pierre-Louis". Son groupe prit le nom de groupe "Pierre-Louis". Il fut lieutenant au sein de la 33éme Compagnie relevant du 11ème Bataillon des MUR de la Haute-Loire.
Le 16 août 1944, la colonne allemande accompagnés de miliciens en provenance de Saint-Flour (Cantal) est à Brioude (Haute-Loire). La section "Pierre-Louis" est volontaire pour lui tendre une embuscade aux environs du village de Bard, commune de Bournoncle-Saint-Pierre. Un groupe appartenant au 8è Dragons est également présent dans le secteur, commandé par le lieutenant Grossouvre, et se met à la disposition de la section "Pierre-Louis", sous les ordres du lieutenant Cornayre. Les deux groupes progressent en direction de la route nationale 102 mais, malheureusement, à l’arrière, une camionnette de liaison est repérée et prise sous le feu de l’ennemi. Croyant le combat engagé, Grossouvre et Cornayre lancent leurs hommes à l’attaque mais la colonne allemande stoppe et déploie un dispositif en tenaille qui prend les Résistants de court. Les combattants survivants décrochent en direction du village de Bard qui est cerné par l’occupant « ivre de rage et de fureur, qui tire sur les chiens », raconte Raymond Caremier. « Les Allemands découvrent Edmond Calvet qui a réussi à se replier. Devant des témoins il est abattu par une rafale tirée dans le dos. Onze hommes du village sont arrêtés et alignés le long d’un mur », puis libérés après une discussion entre un officier allemand et l’un des otages qui s’avère être le docteur Philippe O’Reilly. Le bilan de la bataille est lourd pour les Résistants : Roger Chabrillat fait prisonnier est déporté à Dachau et Ravensbruck, André Momège, Guy Weil et Guy Stéphan, déportés également dans des camps nazis n’en reviendront pas. « Les blessés ont été manifestement achevés. Dans la matinée du 17 août, les volontaires trouvent dix-sept cadavres affreusement mutilés dans un champ, tandis que cinq autres sont disséminés jusqu’à l’entrée du village de Bard. Pour ces vingt-deux morts une chapelle ardente est dressée dans l’école de Bournoncle. » Les corps des soldats du 8è Dragon (Louis Tenne, Jean Delair, José Laurenco, Marie Albert Bernard Durand de Grossouvre, Marius Chastel) sont évacués par les responsables du groupe. Le 18 août, les membres du groupe "Pierre-Louis" (Marc Chaletzki, Gabriel Ernest André Rouet, François Bonnaventure Joly, René Germain Edouard Alran, Marcel François Eymard, Maurice Antoine Claude Gadoux, René Paul Gabison, Paul Vital Roche, Arsène Georges Cornayre, Alexandre Paul Breuil, Louis Ramain, Georges Henri Désiré Cuvelier, André Pierre Jules Henriot, Barthélémy Vidal, René Emile Delair, Edmond Jacques Calvet et Jean Isidore Joseph Sibeaud) sont inhumés au cimetière de Bournoncle en présence de plusieurs milliers de personnes.
Il a été homologué FFI pour la période du 1er juin au 16 août 1944.
Arsène, Georges Cornayre a été tué lors des combats de Bard. Il avait 27 ans.
Son acte de décès porte la mention "Mort pour la France". Il a été inhumé à Bournoncle-Saint-Pierre.
Le nom de Arsène, Georges Cornayre est gravé sur le monument aux Morts de Bournoncle-Saint-Pierre.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 19 P 43/15 : état des cadres ayant appartenu à la 3éme Compagnie. MUR : 11e bataillon, comprenant les 31e, 32e, 33e, 34e, 35 et 36e Compagnies. — SHD Vincennes, GR 16 P 142758, dossier de résistant de Georges Cornayre (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 108177, dossier Arsène, Georges Cornayre (nc). — Fernand Boyer, Témoins de pierre du sang versé. Les monuments de la résistance en Haute-Loire, Le Puy, éditions de la Société académique, 1983. — Raymond Caremier, La Bibliothèque de Maria, pdf AD 43. — Mgr de La Vaissière, Les journées tragiques dans le diocèse de Saint-Flour, Saint-Flour, Imprimerie Clavel, 1944. — État civil (Arch. dép. du Cantal, Geneanet). — MémorialGenWeb.

Patrick Bec

Version imprimable