Né à le 18 juin 1924 à Brioude (Haute-Loire), exécuté sommairement par fusillade le 7 août 1944 à Massiac (Cantal) ; manoeuvre à la SNCF ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Stèle Joseph Serre et Raymond Coudert, à Massiac.
Raymond Coudert était le fils de Gilbert Coudert et de Angèle, Alexandrine Mathieu.
Selon le rapport du maire de Massiac, il était employé de la SNCF.
Il habitait route de Beaumont à Brioude quand il rejoignit la Résistance. Il faisait partie des groupes "Mourrieras" et "Allard" de la Compagnie de FFI du 8ème Dragon.
Depuis le 1er août 1944 le commandement allemand dans le Massif Central connaît de sérieux ennuis avec les volontaires de l’est. Les Azerbaïdjanais qui avaient accompagné la colonne Jesser, sont retirés et envoyés à Mende. Eugène Martres raconte : « Ils quittèrent le Puy-de-Dôme le 6 août ; ils étaient en marche vers Saint-Flour via Massiac le 7 août lorsqu’ils tombèrent dans une embuscade tendue sur la nationale 9, entre Lanau et le Babory. Un petit groupe de FFI du groupe Merla (Alllard) dirigé par le gendarme Thomassin attendait là une colonne allemande annoncée venant de St-Flour ; ce sont les Azerbaïdjanais venant de Lempdes qui se présentèrent. Thomassin et ses camarades attaquèrent au fusil-mitrailleur. Un habitant d’un village voisin témoigne qu’il vit de son grenier les Allemands charger des morts dans un camion et des blessés dans deux ambulances ; on retrouva sur les lieux 40 ampoules antitétaniques. Une dizaine de tués selon Fayard, 1 mort et 9 blessés selon Brodowski. Un FFI fut tué ou fusillé (Alphonse Florin) ; les autres se retirèrent. C’est alors que Thomassin fut pris.
Dans l’après-midi du même jour, la colonne allemande captura deux autres FFI (du groupe Allard) et les fusilla à la sortie sud de Massiac, route de St-Flour (Joseph Serre - Raymond Coudert). »
Avec Joseph Serre, il aurait été arrêté par les Allemands le 6 août 1944 au village de Léotoing (Haute-Loire) alors qu’ils rejoignaient une Compagnie de FFI stationnée à Auriac-l’Eglise. Ils venaient d’être recrutés depuis peu par le lieutenant Louis au sein du 8° Dragon. Ils revenaient alors de chez eux où ils étaient allés en permission régulière chercher des effets de rechange.
Il furent emmenés dans un convoi et fusillés dans la côte de Massiac. Leur corps fut retrouvé le 12 août 1944 à 19h au lieu dit Le Bouchet à 1200 m. de Massiac dans un taillis en bordure de la RN 9. Le médecin légiste conclut à une mort survenue 4 à 5 jours avant, exécution sommaire par balles. Un morceau de papier déchiré, contenant le nom et l’adresse d’un soldat allemand, fut retrouvé dans les poches du jeune Serre.
Les deux hommes ne furent pas identifiés dans un premier temps. Le 5 octobre 1944, le tribunal civil de Saint-Flour fait ajouter l’identité de Coudert qui n’avait pas été identifié lors de la découverte de son corps.
Selon un témoin, les deux jeunes portaient des uniformes des Chantiers de Jeunesse et leur corps portaient des traces de tortures, ce que ne put totalement confirmer le médecin qui les examina. Après avoir été identifié par son père, le corps de Joseph Serre fut ramenée de Massiac au cimetière de Vergongheon.
Raymond Coudert a été homologué FFI et DIR et la mention "Mort pour la France" est portée sur son acte de décès.
Son nom est gravé sur le monument du cimetière de Brioude et sur la stèle située à Massiac à l’embranchement de l’ancienne RN 9 et de la bretelle d’accès à l’autoroute A 75.
Il n’a pas de dossier de victime de guerre à Caen.
Sources

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 151 : crimes de guerre à Massiac .— SHD Vincennes, dossier de résistant de Raymond Coudert : GR 16 P 145691 (non consulté) .— Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 .— Jean Favier, Massiac, berceau de la résistance cantalienne, Musée de la Résistance d’Anterrieux, St-Flour 2010 .— Mgr de La Vaissière, Les journées tragiques dans le diocèse de Saint-Flour, Imprimerie Clavel, Saint-Flour 1944 .— État civil (AD 15) .— MémorialGenWeb

Patrick Bec, Eric Panthou

Version imprimable