Né le 1er janvier 1922 à Champagnac-les-Mines (Cantal), mort en action le 9 juillet 1944 à Brezons (Cantal), lieu-dit Lustrande, ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Georges Sardenne était le fils de Pierre Sardenne, scieur de long puis mineur originaire d’Uzerche (Corrèze), marié avec Cécile dite Marie Monteil, d’Uzerche également. Il avait deux frères nés en 1913 et 1916 à Riom-es-Montagnes (Cantal) et six sœurs nées entre 1915 et 1924 à Bois-de-Lempre. Il était cultivateur à Riom-es-Montagnes lorsqu’il rejoignit la Résistance le 18 juin 1944 au sein des MUR, Corps Franc Bartho et Compagnie de Transport du Mont-Mouchet Cantal. Caporal FFI, il combattit dans le secteur du Plomb du Cantal : « pendant une dizaine de jours (du 21 juin au 1er juillet), les plateaux de la Haute Planèze, les vallées du Siniq, du Goul, du Brezons, de l’Epie, du Lagnon, cachèrent un effectif élevé, en fait le gros de l’armée auvergnate... 1000 à 1500 combattants... Le 7 juillet, il restait moins de 4 à 500 hommes dans la région Prat-de-Bouc, Paulhac, Cézens, Brezons, Le Bourguet, Malbo, Pailherols." (Eugène Martres op. cit.). Le 8 juillet 1944 trois colonnes allemandes représentant 1800 hommes attaquèrent dans la vallée de Brezons. Au nord de la vallée une unité allemande s’avança depuis Le Bourguet jusqu’à Lustrande où des éléments de la 43e compagnie FFI dirigée par Charles Gausseres dit "Kléber" étaient retranchés. « Une cuisine roulante, un peu en retard sur sa colonne, ayant été attaquée par 4 jeunes du maquis, il se produisit un engagement. » (La Vaissière) Dans le combat, cinq maquisards dont Jean Baptiste Delarbre, André Delabre, Elie, Albert Archer, Robert, Etienne Patard et Georges Sardenne ainsi que deux civils (Joseph Magne et Pierre Delcher) furent tués.
Georges Sardenne fut gravement blessé mais ne put être soigné et mourut le lendemain dimanche 9 juillet 1944. Il avait 22 ans.
La mention mort pour la France est inscrite sur son acte de décès et son nom figure sur le monument aux Morts de Champagnac-les-Mines (Cantal).
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, dossier de résistant de Georges Sardenne : GR 16 P 535700 (non consulté) .— AVCC, dossier Georges Sardenne : AC 21 P 151946 (non consulté) .— Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 .— Favier, Lieux de mémoire et monuments du souvenir, Albédia, Aurillac 2007 .— Mgr de La Vaissière, Les journées tragiques dans le diocèse de Saint-Flour, Imprimerie Clavel, Saint-Flour 1944 . — "Les Allemands dans la région de Saint-Flour (Mai - août 1944)", Témoignages des Instituteurs et des Institutrices collectés par M. Louis Bac, édition établie par Jean Favier avec l’aide des Archives Municipales de Saint-Flour (M. Gilles Albaret, directeur et Mme Lydia Lucchi), éditions de l’Association du Musée de la Résistance d’Anterrieux, janvier 2017 .— État civil (AD 15) .— MémorialGenWeb

Patrick Bec

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