Né le 11 octobre 1919 à Lorient (Morbihan), mort en action le 8 juillet 1944 à Brezons (Cantal), Lustrande, section du Bourguet ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Robert, Etienne Patard était le fils de Léon Patard, ingénieur d’artillerie navale et de Marie Ravenel, domiciiés à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier). Célibataire, il était agent de maîtrise des Eaux et Forêts à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) lorsqu’il rejoignit la Résistance. Il combattit dans le secteur du Plomb du Cantal : « pendant une dizaine de jours (du 21 juin au 1er juillet), les plateaux de la Haute Planèze, les vallées du Siniq, du Goul, du Brezons, de l’Epie, du Lagnon, cachèrent un effectif élevé, en fait le gros de l’armée auvergnate... 1000 à 1500 combattants... Le 7 juillet, il restait moins de 4 à 500 hommes dans la région Prat-de-Bouc, Paulhac, Cézens, Brezons, Le Bourguet, Malbo, Pailherols." (Eugène Martres op. cit.). Le 8 juillet 1944 trois colonnes allemandes représentant 1800 hommes attaquèrent dans la vallée de Brezons. Au nord de la vallée une unité allemande s’avança depuis Le Bourguet jusqu’à Lustrande où des éléments de la 43e compagnie FFI dirigée par Charles Gausseres dit "Kléber" étaient retranchés. « Une cuisine roulante, un peu en retard sur sa colonne, ayant été attaquée par 4 jeunes du maquis, il se produisit un engagement. » (La Vaissière) Dans le combat, cinq maquisards dont Jean Baptiste Delarbre, André Delabre, Elie, Albert Archer, Georges Sardenne et Robert, Etienne Patard ainsi que deux civils (Joseph Magne et Pierre Delcher) furent tués.
Robert, Etienne Patard avait 25 ans.
La mention mort pour la France est inscrite sur son acte de décès et le nom R. Patard figure sur le monument aux Morts et dans le cimetière de Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Voici sa proposition de citation à titre posthume :
"Engagé volontaire, candidat à Saint-Cyr, a eu sa vocation brisée en novembre 1942. A toujours conservé son allant et son idéal patriotique. En entré un des premiers dans la lutte ouverte contre l’occupant, le 1er juin 1944. Chef de la 1ère section de la 43éme Compagnie lors de l’attaque allemande du 8 juillet 1944 sur la vallée de Brezons, a fait face avec ses hommes à des forces motorisées qui attaquaient avec une supériorité écrasante. S’est fait tuer sur place en protégeant le repli du reste de la Compagnie.
Type parfait de l’officier, a donné par son sacrifice un exemple magnifique d’héroïsme et de dévouement total à ses camarades et à son pays." Signé Capitaine Gaussères, ex capitaine Kléber.
Sources

SOURCES : SHD GR 19 P 15/30 : MUR : Mont Mouchet. 4e Bataillon. 43e Compagnies. — SHD Vincennes, dossier de résistant de Robert, Etienne Patard : GR 16 P 460284 (non consulté) .— AVCC, dossier Robert, Etienne Patard : AC 21 P 125453 (non consulté) .— Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 .— Favier, Lieux de mémoire et monuments du souvenir, Albédia, Aurillac 2007 .— Mgr de La Vaissière, Les journées tragiques dans le diocèse de Saint-Flour, Imprimerie Clavel, Saint-Flour 1944 . — "Les Allemands dans la région de Saint-Flour (Mai - août 1944)", Témoignages des Instituteurs et des Institutrices collectés par M. Louis Bac, édition établie par Jean Favier avec l’aide des Archives Municipales de Saint-Flour (M. Gilles Albaret, directeur et Mme Lydia Lucchi), éditions de l’Association du Musée de la Résistance d’Anterrieux, janvier 2017 .— État civil (AD 15) .— MémorialGenWeb

Patrick Bec

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