Née le 5 mai 1890 à Narbonne (Aude), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; institutrice retraitée ; victime civile.

Marie-Louise Garrigues était la fille de François Antoine Garrigues (né le 26 novembre 1856, à Azille, Aude et décédé avant 1944), commis, et de son épouse Marie Marceline née Guérineau* (née le 21 octobre 1856, Poitiers, Vienne). Ses parents s’étaient mariés le 18 février 1882 à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Le 9 juin 1914 à Béziers (Hérault), elle épousa Antonin Louis Eugène Canitrot (né le 17 septembre 1890, à Béziers), instituteur.
Marie-Louise Guerineau était domiciliée au 8 boulevard Louis Blanc à Montpellier (Hérault), elle devait sans doute habiter avec son époux et sa mère devenue veuve.
Elle s’était réfugiée avec sa mère à l’hôtel Avril, en attendant la fin de la guerre.
« Les facilités de ravitaillement dans cette commune campagnarde avaient incité des citadins à s’établir au Bourg. (…) d’autres de condition aisée, s’étaient installés à demeure dans les hôtels du Bourg, appréciaient le bon air et la nourriture abondante, satisfaits d’avoir trouvé asile dans cette bourgade paisible à l’écart de tout danger. Parmi les pensionnaires de l’hôtel Avril (…) Une institutrice en retraite, madame Marie-Louise Canitrot*, avait délaissé sa ville de Montpellier pour s’installer en Haute-Vienne avec sa mère. »
« Marie-Louise Canitrot*, institutrice en retraite, et sa vieille maman Marie Garrigues, qui ont délaissé Montpellier pour un séjour auprès d’amis, en attendant la fin de la guerre... »

Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec sa mère et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Marie-Louise Garrigues obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son époux décède le 31 juillet 1956 à Montpellier.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p58 et p131).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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