Né le 5 décembre 1923 à Saint-Martin-la-Méanne (Corrèze), mort en action le 8 juin 1944 à Cressensac (aujourd’hui Cressensac-Sarrazac, Lot) ; cultivateur ; résistant de l’Armée Secrète (bataillon As de cœur).

Jean-Marie Plaze était le fils de Léon Plaze (né le 17 octobre 1897 à Saint-Martin-la-Méanne), cultivateur et de Marie, Étiennette, Clotilde Serval (née le 15 avril 1898 à Saint-Martin-la-Méanne) domiciliés au village du Pic, commune de Saint-Martin-la-Méanne. Son père fut mobilisé en avril 1918 au 10ème bataillon de Chasseurs, combattit pendant les derniers mois de la guerre 1914–1918 et fut démobilisé pour raisons de santé le 1er octobre 1919. Après avoir, entre 1920 et 1922, multiplié les résidences (Gap, Rive-de-Gier, Roanne et enfin Lille), il revint s’installer définitivement à Saint-Martin-la-Méanne, où il épousa le 30 février 1923 Marie Serval. Jean-Marie, leur fils aîné, naquit en décembre 1923 avant Antonin en 1925 et Albertine en 1926. Au recensement de 1936, Jean-Marie Plaze vivait au lieu-dit Terrieux où son père était cultivateur, propriétaire-exploitant. Il fut orphelin de père à 14 ans lorsque Léon Plaze mourut le 24 juillet 1938. En 1944, âgé de 20 ans, célibataire, exerçant la profession d’agriculteur, il s’engagea le 2 juin 1944, en compagnie de son frère Antonin, dans la résistance. Il s’enrôla dans un maquis de l’Armée Secrète à Camps (Corrèze). Il prit alors le pseudonyme de Terrieux (le nom du hameau où résidait la famille) comme nom de guerre. Ce maquis de l’AS commandé dans son ensemble par Marius Guedin, couvrait le sud de la Corrèze et le nord du Lot. Remarqué par son allant, sa discipline et son courage, Jean-Marie Plaze fut aussitôt affecté à une section de mitrailleurs du bataillon « l’As de cœur », commandé par Pierre Merlat alias « Capitaine Romain ». Au lendemain du débarquement, le commandant Merlat installa son PC à Cressensac (aujourd’hui Cressensac-Sarrazac, Lot), répartit ses unités le long de la route remontant vers Brive (la nationale 20) et lança son bataillon dans des opérations de harcèlement de la division SS Das Reich qui remontait de Montauban vers la Normandie. Les combats de Cressensac menés le 8 juin 1944 dans l’après-midi infligèrent de lourdes pertes aux maquisards engagés. C’est au cours d’un de ces accrochages que le 8 juin, en début d’après-midi, Jean-Marie Plaze trouva la mort.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Martin-la-Méanne.


Voir : Cressensac (aujourd’hui Cressensac-Sarrazac, Lot), 8 juin 1944
Sources

SOURCES : SHD Vincennes GR 16 P 481840 et SHD Caen AVCC Cote AC 21 P 137390 (à consulter) — Arch. Dép. Corrèze (état civil, registre matricule, recensements) — France, 28 janvier 1945. — site archives.quercy.net La division Das Reich et la RésistanceLa Gazette de Cressensac n° 27, janvier 2016 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

Gilbert Beaubatie, Michel Thébault

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