Pontivy-Stival (Morbihan), 1940-1944
Pontivy où de nombreux résistants ont été incarcérés et torturés, et où plusieurs patriotes ont été abattus, fait partie des nombreux lieux d’exécution et de mémoire qui jalonnent le département du Morbihan.




À l’entrée du Collège Charles Langlais
SOURCE : Pohto


Sur le monument aux morts de Stival

















Sur le monument aux morts de Pontivy








Dans le carré militaire du cimetière communal
SOURCE : Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Pendant la 2e guerre mondiale, la Gestapo a réquisitionné l’École primaire supérieure de jeunes filles de Pontivy où de nombreux résistants et parachutistes SAS (Special Air Service) de la France combattante ont été incarcérés, interrogés et torturés avant d’être fusillés, exécutés sommairement ou déportés. Au début du mois d’août 1944, devant l’avance alliée, les Allemands incendièrent l’école avant de se replier vers la Poche de Lorient.
En 1957, un internat y a été aménagé pour accueillir les internes filles du lycée. Depuis 1977, les bâtiments accueillent le collège Charles Langlais.
Sur le pilier gauche du portail d’entrée, une plaque porte l’inscription :
« Cet établissement scolaire originellement
École supérieure de jeunes filles
fut occupé par les nazis
pendant le Seconde Guerre mondiale.
Dans ses sous-sols existaient des cellules
où des résistants, des parachutistes,
des soldats alliés ont souffert,
sont morts pour notre liberté.
Ces souvenirs douloureux nous invitent
à une pensée reconnaissante. »
Monument aux morts de Stival
Le 19 juin 1940, une unité de la Wehrmacht quitta Pontivy, où elle était stationnée depuis la veille, pour se diriger vers Guémené-sur-Scorff (Morbihan). Lorsque les soldats allemands passèrent devant le bois du Talhouët, Pierre Le Bellu ne put s’empêcher de manifester son hostilité et leur lança des pierres. Aussitôt arrêté, il se débattit et fut abattu. Il décéda la nuit suivante à l’hôpital complémentaire aménagé dans les locaux du lycée Joseph Loth de Pontivy. Il fut la première victime civile de l’occupation allemande dans le Morbihan.
Le 15 juin 1944, Raymond Voisin, membre du groupe des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) de Guémené-sur-Scorff, fut grièvement blessé et capturé à Bubry (Mobihan) et emmené à l’École Primaire Supérieure des Jeunes Filles de Pontivy qui avait été réquisitionnée par le Sipo-SD. Malgré ses blessures, il se serait échappé mais aurait été capturé à nouveau et achevé. Son corps fut retrouvé à Pontivy.
Le 30 juin 1944, des soldats allemands appréhendèrent Pierre Noblet, réfractaire au Service du travail obligatoire (STO) originaire de Laniec (Finistère), dans un bois aux environs de Bannalec (Finistère). Incarcéré à Pontivy (Morbihan), il y mourut vraisemblablement le même jour certainement sous la torture.
Le 2 juillet 1944, Jean-Marie Le Guennec, cultivateur à Stival en Pontivy y fut abattu.
À Stival en Pontivy, une stèle dédiée aux « Assassinés » a été apposée sur le monument aux morts où sont inscrits trois noms :



Monument aux morts de Pontivy
Seize noms de résistants sont inscrits sur la stèle dédiée à la « Guerre 1939-194 » du monument aux morts communal de Pontivy :
















Carré militaire du cimetière communal
Quatre de ces résistants font partie des combattants de la Résistance qui ont été inhumés dans le carré militaire du cimetière de Pontivy :







SOURCES : Ami entends-tu…, ANACR-56, numéros 112 et 114, 1er et 3e trimestres 2000. — Pierre Bernard, « Collège Charles Langlais : 110 ans d’histoire », Le Télégramme, 10 mars 2017. — Site du Collège Charles Langlais de Pontivy. — Site Les Amis de la Résistance du Morbihan, « Lieux mémoriels-Pontivy ». — État civil de Pontivy.
Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson