Né le 16 juillet 1905 à Paris (IVème arr.), massacré le 30 juin 1944, au lieu-dit Pont de Nuzéjouls, commune de Boissières (Lot) ; manœuvre ; victime civile.

Aron Schteisel était né dans une famille d’origine juive, fils de Jacob Schteisel et de Fanny Andelman. Il épousa Flore Stein et il était père de deux garçons.Il dut vraisemblablement fuir la région parisienne pour se réfugier en zone dite libre et s’installer dans le Lot. Il avait ouvert, le 6 mai 1941, à Cahors, un commerce de mercerie en gros et demi-gros, au 10 rue St Pierre, à l’enseigne « Comptoir de fournitures du Sud-Ouest ». Son nom figure sur un document de l’antenne de Toulouse du Commissariat général aux Questions juives (CGQJ) relatif à la politique d’aryanisation, avec la mention manuscrite "Lot". En novembre 1942, il avait, avec sa famille, quitté Cahors, où il travaillait à l’usine des tabacs, pour Concorès (à une trentaine de kilomètres de Cahors), village où il s’estimait plus en sécurité.
Il fit partie des vingt-deux otages, arrêtés à Gourdon, et exécutés sommairement par un détachement de la Wehrmacht et de la Sipo-SD le 30 juin 1944, vers 17h 30, au lieu-dit Pont de Nuzéjouls, commune de Boissières (Lot). N’ayant pas d’engagement résistant, il fut vraisemblablement exécuté parce qu’il était Juif.
La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée par une décision du 6 avril 1945. Son nom est inscrit sur le monument de Boissières.


Voir Boissières (Lot), Pont de Nuzéjouls, 30 juin 1944
Sources

SOURCES : Archives du musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot, Cahors. — État civil. — Michel Chabaud, Le 30 juin 1944 à Boissières…, Boissières, dactylographié, 1994. — CDJC, Cote : XVII-19(76). — Archives du Tribunal de Commerce, AD 46 201 W 1.

Anne Verdet

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