Né le 26 mai 1905 à Vouvant (Vendée), massacré le 17 août 1944 à Vouvant (Vendée) ; cultivateur ; victime civile.

Gustave Goin était le fils d’André, Pierre, Louis Goin âgé de 36 ans à sa naissance, cultivateur et de Marie, Françoise, Gabrielle Papin âgée de 37 ans, ménagère, tous deux domiciliés au lieu-dit La Folie, commune de Vouvant. Gustave Goin se maria le 21 avril 1931 avec Colombe, Madeleine, Marcelle Planchain âgée de 19 ans (née à Vouvant en 1912). Au recensement de 1936, la famille vivait toujours à La Folie, un groupe de fermes à l’orée de la forêt de Mervent – Vouvant, au sud du bourg de Vouvant, parmi plusieurs autres familles portant également le nom de Goin. Gustave Goin exerçait toujours la profession de cultivateur et était alors père de deux enfants Suzanne née en 1933 et Gabriel né en 1934.
Dans l’important massif forestier de Mervent –Vouvant, un maquis FTPF se constitua progressivement à partir du printemps 1944 sous les ordres du commandant Legrand (Guy Jacques). Après le débarquement des Alliés en Normandie, le 6 juin, de nombreux jeunes gagnèrent le maquis, le mouvement s’accélérant début août 1944. À la mi-août, au moment où la libération du département semblait se profiler, beaucoup de gens dans la région savaient où se trouvait le maquis, du fait des va et vient des maquisards et des nombreuses visites qu’il recevait. Le 17 août 1944, à la suite d’une attaque menée par le maquis à Fontenay-le-Comte quelques jours plus tôt, l’armée allemande organisa en représailles une opération de répression contre le maquis de Mervent. L’attaque se produisit le 17 août au matin, entre 6 et 7 heures. Les résistants cherchèrent et parvinrent pour la plupart à se replier à travers la forêt, mais plusieurs d’entre eux furent abattus dans leur fuite ou pris, furent exécutés sommairement. Selon Daniel Michonneau (Mervent : un maquis dans la tourmente de la libération vendéenne op. cit.) : « Gustave Gouin, un civil de Vouvant, trouve également la mort. Ce cultivateur se rendait à travers la forêt à la maison forestière de la Cornelière, et il aurait même tenté d’entrer en contact avec le maquis pour le prévenir de l’attaque ; il le paiera de sa vie ». Son acte de décès indique qu’il fut tué à 8 heures 30 au lieu-dit La Garde, à l’est de Vouvant en bordure de la forêt et de fait à proximité de la maison forestière de La Cornelière.
Il obtint en novembre 2012 la mention mort pour la France. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Vouvant et sur la stèle de la Cornelière en forêt de Mervent.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Vendée (état civil, recensement 1936) — Dominique Michonneau Mervent, un maquis dans la tourmente de la libération vendéenne, revue Recherches vendéennes n° 11, 2004, p. 351-374 — Journal Ouest-France 16 août et 19 août 2014 Le 17 août 1944, Mervent combattait les Allemands — mémorial genweb — État civil, mairie de Vouvant, registre des décès 1944, acte n°17.

Michel Thébault

Version imprimable