Né le 30 décembre 1919 à Roubaix (Nord), exécuté sommairement dans la nuit du 28 au 29 août 1944 au bois de Gentelles à Boves (Somme) ; coiffeur ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Robert Vanweydeveldt
Robert Vanweydeveldt
SOURCE : Photo Daniel Pillon
Fils de Jean-Baptiste, cafetier et de Rosalie née Storme, Robert Vanweydeveldt résidait chez ses parents quai de Gand à Roubaix. Il était coiffeur au salon « Chez Raymond » dans le quartier de la Fosse aux chênes. Le 4 janvier 1941, il épousa Edithe Covelier, la belle-fille d’Adolphe Vincent*. Leur fille Annick naquit le 6 juin 1942.
En octobre 1941, Robert Vandeydeweldt, sa femme et ses beaux-parents quittèrent Roubaix pour s’établir à Bonnay, près de Corbie (Somme). Les deux couples emménagèrent rue Principale dans deux maisons proches. Robert Vanweydeveldt travailla quelques mois dans l’entreprise Vanderberghe avant d’être embauché comme chauffeur de car à la SNCAN de Méaulte (Somme) où était employé aussi Adolphe Vincent. Le matin, il ramassait les ouvriers dans les villages aux alentours et les conduisait aux ateliers de Méaulte. Le soir, il les ramenait chez eux.
En décembre 1943, Robert Vanweydeveldt rejoignit le petit groupe FTP de Bonnay commandé par Adolphe Vincent. Grâce à sa profession, il disposait d’un Ausweis, ce qui lui permit de livrer des paquets contenant des tracts, des journaux clandestins ou des armes. Quelquefois, il servait de passeur pour la Résistance en transportant dans son car des personnes traquées par la Gestapo. Il participa aussi à des actions directes contre l’occupant, notamment au sabotage ferroviaire près de la gare d’Heilly (Somme) le 17 juillet 1944.
Après dénonciation, la Gestapo et la milice française procédèrent à une vague d’arrestations à Corbie et à Bonnay. Le 18 août 1944, Robert Vanweydeveldt, Jacques Noiret*, Marcel Vyncke*, Adolphe Vincent et sa femme Chlotilde furent arrêtés à Bonnay et incarcérés à la citadelle d’Amiens (Somme).
Dans la nuit du 28 au 29 août 1944, Robert Vanweydeveldt fut emmené avec 17 autres détenus de la citadelle au bois de Gentelles à Boves et fusillé. Son corps fut identifié au Nouvel hôpital d’Amiens où les fusillés de Gentelles avaient été transportés le 13 septembre 1944.
Edithe et Annick Vanweydeveldt quittèrent la Somme fin septembre 1944 et revinrent à Roubaix. Le 4 octobre 1944, Robert Vanweydeveldt fut enterré dans le cimetière de la ville. Sa veuve fut avisée en 1946 de la translation du corps au cimetière militaire. Le 21 août 1946, Robert Vanweydeveldt y fut inhumé dans la tombe 1082, voisine de celle d’Adolphe Vincent.
Robert Vanweydeveldt reçut la mention « Mort pour la France » le 3 novembre 1947. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif des fusillés de Gentelles.
Sources

SOURCES : Les Fusillés de Gentelles, Association Villers-Bretonneux Mémoire, 2007, DVD La Résistance dans la Somme , AERI 80, 2018, Robert 1944, Jean-Michel Vanweydeveldt, Ed. Les Lumières de Lille, février 2015 — Etat-civil.

Daniel Pillon, Catherine Roussel

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