Né le 19 février 1908 à Paris (VIe arr.), fusillé comme otage le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; employé d’administration dans l’énergie électrique, employé de bureau (comptable) ; militant communiste de Champigny-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne) ; résistant FTPF.

René Damous et sa femme Madeleine
René Damous et sa femme Madeleine
Archives municipales de Champigny-sur-Marne
Fils de Jean Damous, garçon de laboratoire à la Maison des produits pharmaceutiques, et de Amélia Rigolet, gérante d’une maison meublée avec sept locataires, René Damous naquit 89 rue d’Assas ParisVIe arr., ses parents étaient domiciliés 7 Place du Marché-Sainte-Catherine Paris( IVe arr.). Dans sa jeunesse, il habitait 7 rue Élisée-Reclus à Champigny-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne). Il fréquenta l’école supérieure commerciale de Nogent-sur-Marne, puis les cours Pigier. Jeune, il allait en vacances chez ses grands-parents, paysans du Sud-Ouest, sympathisants communistes et admirateurs de Renaud Jean. Il fit son service militaire comme deuxième classe puis travailla à l’Est lumière, rue des Acacias à Champigny. René Damous se maria avec Madeleine Eugénie Demiot, giletière, le 22 avril 1930 à Saint-Aigny (Indre). Il était alors domicilié à Montreuil-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis).
Syndiqué à la CGT depuis 1930, délégué du syndicat des producteurs et distributeurs d’énergie électrique, section employés, en contact avec Émile Pasquier, membre des Amis de l’Union soviétique (AUS), il adhéra au Parti communiste en juin 1936. Membre de la cellule André Marty de Champigny-Tremblay, il devint secrétaire de la section de Champigny-Joinville en mai 1937, en liaison avec Robert Deloche, responsable de la région Est.
Sa femme, Madeleine Demiot, militait aux AUS (membre du comité exécutif local) et au Comité mondial des femmes contre la guerre.
Au vu de son autobiographie rédigée en janvier 1938, la commission des cadres notait, en soulignant en rouge, que René Damous fréquentait des parents et amis d’opinions différentes sans jamais aborder les questions d’opinions. Il avait suivi une école de section.
Résistants au sein des FTPF, René et Madeleine Damous furent arrêtés à Paris, 44 rue Bassano, le 1er avril 1942 par les Brigades spéciales puis internés au camp de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis). Suite à l’attentat, à Paris, contre le colonel SS Julius Ritter, René Damous a été fusillé, comme otage, le 2 octobre 1943 ; il avait le grade de lieutenant FTP.
Le 18 août 1945, il reçut la mention « Mort pour la France ». Son nom est gravé sur le monument aux morts de Montreuil-sous-Bois, sur le Mémorial Cloche du Mont-Valérien et sur la plaque commémorative EDF-GDF à Saint-Mandé.
Son épouse, Madeleine Damous, née le 17 mars 1913 à Saint-Aigny (Indre), mourut en déportation à Birkenau (Pologne) vers le 15 mars 1943.
Une rue de Champigny-sur-Marne porte le nom de René Damous.
Sources

SOURCES : RGASPI, 495 270 2354, janvier 1938, classé A en rouge. – DAVCC, Caen. – Site Internet de la DMPA, fusillés du Mont-Valérien. – La Voix de l’Est, 1938. – État civil de Paris en ligne, février 1908 vue 28. —MémorialGenweb.

Jean-Pierre Besse, Annie Pennetier

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