Née le 7 juillet 1890 à Saint-Étienne (Loire), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; gérante de bar ; victime civile.

Lieu de supplice Église, Oradour-sur-Glane
Lieu de supplice Église, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Lieu de supplice Église, Oradour-sur-Glane
Lieu de supplice Église, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Anne Volozan était la fille de Jean (né le 31 mai 1852 et décédé le 23 août 1901, à Saint-Étienne, Loire), veloutier, et de Claire née Genet (née le 5 janvier 1867 et décédée le 26 novembre 1899, à Saint-Étienne, Loire), couturière, lingère. Ses parents s’étaient mariés le 6 septembre 1890 à Saint-Étienne (Loire).
Elle était la troisième d’une fratrie de quatre enfants, Jeanne Marie (née le 23 novembre 1887, à Lyon) épouse d’Eugène Constant, Baptiste (né le 2 juillet 1889, à Lyon), Jean Pierre (né le 4 janvier 1897, à Saint-Étienne) époux de Louise Antoinette Chareyron.
Venue seule s’installer à Limoges, elle y exerça le métier de tisseuse, domiciliée au 35, rue des Combes.
Le 30 avril 1910 à Limoges, elle épousa Marc Maximilien Gouyon (né le 12 juillet 1876, à Bosnie l’Aiguille), serrurier.
Séparée de son mari en 1941, elle s’installa avec son compagnon Albert Delaire au 19, rue de la Liberté à Limoges.
Elle tenait en 1944 le ’’ Bar des Pompiers’’ 13, rue de la Mauvendière à Limoges.
Selon le témoignage de son compagnon « Anne Volozan, ’’ se rendait tous les samedis à Oradour-sur-Glane où le ravitaillement était facile et, excellente cuisinière, elle y donnait parfois des coups de main à l’Hôtel Milord. Le matin du 10 juin elle est partie de Limoges, en disant qu’elle allait à Oradour-sur-Glane’’. Informé du drame, il se rendit à bicyclette à Oradour mais ne put trouver le moindre renseignement ».
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Anne Volozan obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son époux décède le 18 juillet 1955 à Limoges.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès. Témoignage de son compagnon Albert Delaire. — Geneanet-Oradour-sur-Glane.

Michel Thébault, Isabel Val Viga

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