Né le 24 novembre 1943 à Limoges (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; victime civile.

Négociant en Bestiaux, Fernand Hyvernaud, Oradour-sur-Glane
Négociant en Bestiaux, Fernand Hyvernaud, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Négociant en Bestiaux, Fernand Hyvernaud, Oradour-sur-Glane
Négociant en Bestiaux, Fernand Hyvernaud, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Négociant en Bestiaux, Fernand Hyvernaud, Oradour-sur-Glane
Négociant en Bestiaux, Fernand Hyvernaud, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Négociant en Bestiaux, Fernand Hyvernaud, Oradour-sur-Glane
Négociant en Bestiaux, Fernand Hyvernaud, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
plaque famille Hyvernaud - Joyeux, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Hyvernaud - Joyeux, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
René Joyeux était le fils de Marcel (né le 30 mai 1921, à Limoges), mécanicien, et de son épouse Henriette née Hyvernaud (née le 22 septembre 1921, à Chamborêt), fille de Fernand Hyvernaud et de son épouse Marie - dite Germaine née Bois. Ses parents s’étaient mariés le 19 décembre 1942 probablement à Oradour-sur-Glane.
Sa mère était l’aînée d’une fratrie de neuf enfants, Louis Marcel, René, Marcel Albert, Raymonde Marcelle, Yvonne, Gabriel, Roland, André.
En 1944, le couple était domicilié à Soudanas, commune de Panazol, dans les environs de Limoges.
Le samedi 10 juin 1944, il était avec ses parents en visite chez ses grands-parents au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Son oncle Louis Marcel était déporté au titre du STO. Son oncle René, échappa au massacre, absent, il travaillait à La Lande à Saint-Gence. La grand-mère maternelle de sa mère Françoise Devoyon veuve Bois, épouse Martial Ledot échappa au massacre, habitant Le Repaire à Oradour-sur-Glane, hameau non raflé le 10 juin 1944, fille de Jean Devoyon et de son épouse Françoise née Chevalier.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlé dans l’église avec sa mère, sa grand-mère, ses oncles et tantes, l’ arrière grand-mère de sa mère et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane, les corps de sa mère et de sa grand-mère furent identifiés. Son père, son oncle Marcel Albert, et Martial Ledot le second époux de son arrière grand-mère furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
René et sa mère périrent dans des circonstances relatées par la seule rescapée de l’église, Madame Marguerite Rouffanche née Thurleaux : « Ayant » échappé à la tuerie et n’ayant reçu aucune blessure, je profitai d’un nuage de fumée pour me glisser derrière le maître-autel. Il existe dans cette partie de l’église trois fenêtres. Je me dirigeai vers la plus grande qui est celle du milieu et à l’aide d’un escabeau qui servait à allumer les cierges, je tentai de l’atteindre. Je ne sais alors comment j’ai fait, mais mes forces étaient décuplées ; je me suis hissée jusqu’à elle, comme j’ai pu. Le vitrail étant brisé, je me suis précipitée vers l’ouverture qui s’offrait à moi. J’ai fait un saut de plus de trois mètres. Ayant levé les yeux, je me suis aperçue que j’avais été suivie dans mon escalade par une femme qui, du haut de la fenêtre me tendait son bébé René Joyeux. Elle se laissa choir près de moi. Les Allemands, alertés par les cris de l’enfant, nous mitraillèrent. Ma compagne et le poupon furent tués. Je fus moi-même blessée en gagnant un jardin voisin. Dissimulée parmi les rangs de petits pois, j’attendis dans l’angoisse qu’on vienne à mon secours. Je ne fus délivrée que le lendemain vers 17 heures ».
Il fait partie des 52 corps identifiés pour lequel un acte de décès put être établi.
René Joyeux obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son oncle René, sera témoin au procès de Bordeaux en 1953. Il décède le 23 novembre 1998.
Sa arrière grand-mère sera témoin au procès de Bordeaux en 1953.
Son oncle Marcel Louis, il sera un habitant du village provisoire avec sa grand-mère maternelle Léonarde Devoyon veuve de Jean Bois, et veuve en secondes noces de Martial Ledot. Il épousera le 30 avril 1949 à Oradour-sur-Glane, Yvonne Gaudy (née le 10 février 1928, à Nieul), sœur de Pierre Gaudy, témoin au procès de Bordeaux en 1953. Il décède le 16 mars 2012 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194, 54-55. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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