Né le 29 mai 1908 à Jurançon (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; ouvrier ; militant communiste de Gironde.

Fils d’un sellier et d’une couturière, Jean Dancla, marié en 1935 à Bègles (Gironde), était membre du Parti communiste. Militaire au Château d’Oléron, il fut condamné à quatre ans de prison pour outrages à supérieur le 26 juillet 1930 par le tribunal militaire de Bordeaux, et interné à la forteresse de Calvi, en Corse.
Il entra à la Société centrale des usines à papiers et papeteries (CENPA), le 11 septembre 1935 et en fut renvoyé le 25 juillet 1938 pour « faute professionnelle ». En fait, il militait activement à la cellule du Parti communiste de la CENPA.
En 1938 et 1939, il fit partie de l’équipage du Mostaganem, navire affrété par la compagnie France-Navigation, compagnie de commerce maritime créée par le PCF pour venir en aide à la République espagnole.
Dès le 12 mars 1941, une perquisition infructueuse fut opérée à son domicile de Villenave-d’Ornon par trois inspecteurs de la police spéciale. Il s’agissait, selon les ordres du préfet, de saisir « tout matériel de propagande ou de diffusion, tout écrit et tout document intéressant la propagande de l’ex-Parti communiste et la sûreté de l’État ».
Jean Dancla fut assigné à résidence dans sa commune de Villenave-d’Ornon, chemin de Camparian (Gironde) par arrêté du 20 mars 1941. La maison qu’il habitait fut vendue et il s’installa avec sa femme et ses trois enfants, chez sa mère, à Bègles. Jugé par l’inspecteur Dosque comme « militant très actif, il s’est livré à une grande activité politique. Dancla est animé d’un mauvais esprit », il fut interné, le 13 septembre 1941, au centre de séjour surveillé de Mérignac par arrêté du 10 septembre 1941, en représailles à l’évasion du camp de résistants. Il s’en évada le 20 juin 1942 mais, repris le 2 juillet (ou le 8), il a été fusillé le 21 septembre 1942 avec soixante-neuf autres otages.
Son nom est inscrit sur Mémorial du camp de Souge et à Bègles sur le Mémorial des fusillés et déportés 1939-1945, commune qui donna son nom à l’une de ses rues.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Site des fusillés de Souge. – Comité du Souvenir des Fusillés de Souge Les 256 de Souge, Fusillés de 1940 à 1944 Éd.Le Bord de l’eau, 2014 . — Notes Annie Pennetier . — État civil.

Jean-Pierre Besse

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