MARGUERITE Henriette

Henriette Marguerite était enfant de l’assistance publique et fut élevée par Madame Bobin.
Elle était célibataire et domiciliée en dernier lieu à Lavault-de-Frétoy (Nièvre).
Elle fit des études d’infirmière à Nevers puis entra dans la Résistance en s’engageant comme infirmière au maquis Socrate créé par Georges Leyton et issu de Libération-Nord et de l’ORA.
Le 10 août 1944 elle accompagnait son chef Georges Leyton pour aller chercher un maquisard blessé afin de le rapatrier d’urgence vers l’hôpital du maquis, à Coezon. À 14 heures, la voiture conduite par Joseph Neel rencontra un convoi allemand dans un virage sur la route de Château-Chinon, près de La Celle-en-Morvan (Saône-et-Loire). Des rafales de tirs partirent du côté allemand. Le chauffeur qui avait des problèmes avec sa boîte à vitesses ne put enclencher la marche arrière mais il réussit à s’échapper. Georges Leyton fut mortellement blessé en escaladant le talus, artère fémorale sectionnée et Henriette Marguerite fut grièvement blessée par une balle qui lui fracassa la rotule. Elle fut secourue par Joseph Néel qui la transporta à l’hôpital du maquis Bernard, dans le bois de Cœuzon, hameau d’Ouroux-en-Morvan (Saône-et-Loire).
Opérée à onze heures du soir elle mourut au cours de l’opération.
Elle fut inhumée provisoirement le 13 août 1944 au cimetière du maquis Bernard.
Son acte de décès fut transcrit à Ouroux le 24 septembre 1947.
Elle est inhumée dans le cimetière franco-britannique, à Ouroux-en-Morvan (Nièvre).
Elle obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès le 28 juillet 1950.
Son nom figure sur le monument aux morts à Lavault-de-Frétoy, sur le mémorial militaire franco-britannique à Ouroux-en-Morvan (Nièvre), sur le monument commémoratif du maquis Socrate, à La Celle-en-Morvan (Saône-et-Loire) et sur la plaque commémorative 1939-1945 à l’hôpital de la Salpétrière, à Paris XIIIe arr. (Seine).