Née le 11 mars 1905 à Veyrac (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; cultivatrice ; victime civile.

Amélie Vignaud
Amélie Vignaud
crédit : Isabel Val Viga
plaque famille Vignaud, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Vignaud, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Lieu de supplice Eglise, Oradour-sur-Glane
Lieu de supplice Eglise, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Lieu de supplice Eglise, Oradour-sur-Glane
Lieu de supplice Eglise, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Amélie Vignaud était la fille de Jean (né le 17 mars 1877, à Veyrac), cultivateur, et de son épouse Léonarde née Ratier (née le 8 avril 1884, à Veyrac), servante, domiciliés au lieu-dit Prinsabaud, commune de Veyrac. Ses parents s’étaient mariés le 23 mars 1901 à Veyrac.
Elle avait une sœur cadette, Marguerite* (née le 7 septembre 1911, à Limoges) épouse de Jean Pécher.
Le 14 juin 1924 à Veyrac, elle épousa Louis Chapaud (né le 31 décembre 1900, à Oradour-sur-Glane, cultivateur, domicilié avec ses parents au lieu-dit Le Repaire à Oradour-sur-Glane. De cette union naquit un garçon, André (né le 13 mars 1925, à Veyrac).
La famille se déplaça à plusieurs reprises en fonction des emplois de Louis Chapaud cantonnier, employé au service des Ponts et Chaussées du département de la Haute-Vienne. Ils résidèrent ainsi à Razès en 1927 puis à Landouge en 1929 avant de revenir à Veyrac en 1931.
Son époux fut mobilisé le 1er septembre 1939 au 6ème Régiment du Génie au sein duquel il fit toute la campagne de France. Il fut fait prisonnier le 20 juin 1940, sans doute à la fin des combats de Saumur auxquels les restes de son régiment participèrent, dans la défense des ponts de Montsoreau, Saumur et Gennes. Il fut interné dans la région de Nuremberg au stalag XIII A de Sulzbach-Rosenberg puis au stalag XII D de Langwasser à proximité de Nuremberg. Il ne fut rapatrié que le 29 juin 1945.
Elle était domiciliée avec sa famille à Lébourliat commune de Veyrac.
Le 10 juin 1944, elle était venue avec sa sœur acheter de la laine à la filature de monsieur Barataud, à la Maillerie à Oradour-sur-Glane, où vivaient également ses beaux-parents.
Ses beaux-parents Pierre Chapaud et son épouse Jeanne née Beaubiat échappèrent au massacre, habitant Le Theil à Oradour-sur-Glane, hameau non raflé le 10 juin 1944.
« Les maris d’Amélie Chapaud* et de sa sœur Marguerite Pécher* sont dans un lager silécien. Les deux femmes attendent des nouvelles, un retour. »
« Amélie Chapaud* et sa sœur Marguerite Pécher*, auxquelles l’annonce du débarquement a donné l’espoir de revoir bientôt leurs maris prisonniers. Elles viennent de quitter L’Ebourliat de Veyrac en compagnie de Mathilde Lévêque* et d’Eugénie Gauteyroux*, leur voisine de La Plaine. »
« Les douze hommes de la commune retenus prisonniers en Allemagne ou contraints aux Chantiers de Jeunesse eurent ainsi la vie sauve, mais ne rentrèrent que pour connaître la fin atroce des leurs. »
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec sa sœur et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Amélie Vignaud obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane, ainsi que sur le monument aux morts de Veyrac.
Son époux épousera en secondes noces le 3 décembre 1946 à Veyrac, Erna Maria Bruan (née le 8 octobre 1922, à Forckheim, Allemagne et décédée le 12 avril 2007, à Limoges). Il décède le 22 février 1979 à Limoges.
Sa mère décède le 24 août 1975 à Veyrac.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p62, p86, p139).

Michel Thébault, Isabel Val Viga

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