Née le 31 juillet 1939 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; victime civile.

plaque famille Duquéroix - Martial - Vialette, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Duquéroix - Martial - Vialette, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
plaque famille Vialette, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Vialette, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Michèle Vialette était la fille de Georges Paul (né le 7 juin 1914, à Paris VIe arr.), et de son épouse Marie Louise, Pauline née Martial (née le 14 juillet 1919, à Oradour-sur-Glane). Ses parents s’étaient mariés le 2 juillet 1938 à Oradour-sur-Glane.
Elle avait une sœur cadette, Danièle* (née le 10 octobre 1941, à Oradour-sur-Glane).
Ses grands-parents étaient François Martial et son épouse Jeanne Marie née Colombier, elle échappa au massacre, passagère du tramway de 19h30, domiciliée au 70 rue Armand Dutreix à Limoges, se rendait chez sa mère Anne Duquéroix veuve Colombier* y retrouver ses enfants et petits-enfants.
Elle était la nièce de François Xavier Martial*, et cousine de Pierre Duquéroix* époux Marie Pommier* (parents d’Angélique*), et cousin de Roger*, Marcelle*, Maurice* Gaudy.
Elle était domiciliée à Oradour-sur-Glane, et était en garde chez son arrière-grand-mère Anne Duquéroix veuve Colombier*.
« 19h30. C’est l’heure habituelle d’arrivée du tramway régulier qui relie Limoges et Oradour. La machine s’approche du village, bondée de voyageurs qui rentrent de leur travail ou de leurs courses au chef-lieu. A l’embranchement de la route de Saint-Victurnien, l’engin est stoppé par des SS qui ordonnent aux voyageurs de rester en place dans le wagon. Parmi ces voyageurs – ils sont une vingtaine – plusieurs Radounauds. (…) Encadrés étroitement, les voyageurs qui ont dû quitter le tramway, sont rassemblés en convoi. (…) Les otages sont tous emmenés, doivent traverser le village des Brégères en flammes, franchir la Glane par le gué d’un arbre tombé dans la rivière. Les pauvres gens sont terrorisés, les hommes et les femmes sont séparés, leurs identités sont vérifiées. (…) Deux heures s’écoulent. Une terrifiante attente. Puis un officier arrive, apostrophe vivement les gardiens du groupe. Un soldat crie aux otages : ’’Partez ! Vous avez de la chance ! Là-bas, les autres, tous Kaputt ! ’’ Libérés, les otages s’éloignent vers les Bordes, la peur au ventre d’être abattus dans le dos d’un instant à l’autre. »
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec sa sœur, son arrière grand-mère, son oncle et une partie de sa famille et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son corps et celui de sa sœur furent identifiés. Ses cousins et une partie de sa famille furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Elle fait partie des 52 corps identifiés pour lequel un acte de décès put être établi.
Michèle Vialette obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son père épousera en secondes noces le 13 décembre 1947 à Bordeaux (Gironde), Germaine Henriette Renaud. Il décède le 4 mars 1993 à Bordeaux.
Sa mère épousera en secondes noces le 8 avril 1949 à Bordeaux, Roger Conti. Elle décède le 29 janvier 1997 à Bordeaux, inhumée à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p105-106).

Michel Thébault, Isabel Val Viga

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