Né le 30 août 1907 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; femme de ménage ; victime civile.

Léonie, Claire Vergnaud
Léonie, Claire Vergnaud
crédit : MémorialGenWeb
plaque famille Vergnaud, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Vergnaud, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Léonie Vergnaud était la fille de Jean (né le 12 décembre 1864, à Montrol-Sénard et décédé le 8 avril 1936, à Oradour-sur-Glane), et de son épouse Françoise née Lasséchère* (née le 23 mai 1872, à Cieux), cultivateurs. Ses parents s’étaient mariés le 4 mars 1889 à Cieux.
Elle était la cinquième d’une fratrie de six enfants, Marie* (née le 21 août 1893) épouse de Jean Senon* et parents d’Armand Martial, Jean* (né le 4 juil 1896) époux d’Anne Senon*, François* (né le 9 février 1901) époux de Marie Germaine Thomas*, Louise (née le 12 mai 1903 et décédée le 29 janvier 1933, à Oradour-sur-Glane) épouse de Pierre Léonard Nanot, Marguerite (née le 17 octobre 1914), nés à Oradour-sur-Glane.
Le 22 février 1930 à Saint-Victurnien, elle épousa Léon Laurent Boulesteix (né le 1er décembre 1907, à Saint-Cyr), cultivateur. De cette union naquirent deux enfants, Christiane Suzanne* (née le 28 février 1931), et Claude* (né le 4 décembre 1937), nés à Oradour-sur-Glane.
Son époux, fut mobilisé en septembre 1939 et participa aux combats de mai – juin 1940 au cours desquels il est fait prisonnier. Il fut interné pendant toute la durée de la guerre dans un camp de prisonniers.
Elle était la cousine de Marie Gaudy* épouse de Jean Pasquet.
Elle était domiciliée avec ses enfants*, sa mère* devenue veuve, son frère François* et son épouse*, au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Son neveu Armand Martial Senon, immobilisé avec une jambe plâtrée chez lui, échappa au massacre, ayant pu se cacher.
« Armand Senon immobilisé, une jambe plâtrée : ’’Ma mère est montée me voir dans ma chambre pour m’informer qu’on rassemblait les habitants du Bourg sur la place du champ de foire en vue de la vérification des cartes d’identité. A ce moment déjà, j’ai perçu les détonations des premiers coups de fusil tirés du coté du pont de la Glane. L’une de mes tantes, qui se trouvait chez nous en visite, a alors conseillé à mon père et à mes oncles qui venaient d’arriver de se sauver. Ils on aussitôt pris la fuite par la fenêtre donnant sur l’arrière, mais, à peu de distance, des Allemands qui avaient cerné le Bourg ont tiré des rafales de mitraillette en leur direction. Un oncle, ancien combattant de la guerre 1914-1918, a été blessé à cette occasion. J’entendais qu’il se lavait le sang (…). Les autres, mon père et mes deux oncles, se sont rendus au champ de foire pour le rassemblement. Un peu plus tard, des Allemands ont pénétré chez nous et ont fait partir ma tante et ma grand-mère qui s’affairaient à soigner mon oncle blessé. Ils ont bousculé les deux femmes en les lançant contre la rampe d’escalier. »
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec ses enfants, sa mère, ses belles-sœurs, sa sœur, une partie de sa famille et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Ses frères, son beau-frère et une partie de sa famille furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Léonie Vergnaud obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son époux décède le 13 février 1976 à Couzeix.
Son neveu Armand Martial, sera un habitant du village provisoire. Il épousera le 27 juillet 1946 à Oradour-sur-Glane, Yvonne Marie Thérèse Gourceau (née le 26 juillet 1926, à Oradour-sur-Glane et décédée le 24 janvier 2000, à Saint-Junien) elle échappa au massacre, habitant Les Rentiers à Oradour-sur-Glane, sœur d’Andrée Gourceau*. Il sera témoin au procès de Bordeaux en 1953. Il décède le 14 février 1960 à Oradour-sur-Glane.
Sa sœur Marguerite seule survivante de la fratrie, décède le 14 mai 2001 à Saint-Junien, inhumée à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Jean-Jacques Fouché, Oradour, éditions Liona Levi, piccolo histoire (p138).

Michel Thébault, Isabel Val Viga

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