Né le 8 octobre 1873 à Peyrilhac (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; cultivateur ; victime civile.

Léonard Lalue était le fils de Jean (né le 26 mars 1838, à Chamborêt), maçon, puis cultivateur, et de son épouse Thérèse née Boutaud (née le 19 septembre 1850, à Chamborêt), cultivatrice. Ses parents s’étaient mariés le 28 janvier 1873 à Chamborêt. Son père était veuf en premières noces de Léonarde Dexerce (née le 12 juin 1845 et décédée le 15 mai 1872, à Peyrilhac), qu’il avait épousé le 3 mars 1867 à Peyrilhac.
Il effectua son service militaire en Algérie de 1894 à 1897 au sein du 3e régiment de zouaves et fut promu caporal le 26 septembre 1896.
Alors qu’il était employé comme domestique domicilié à Boisseguin, commune de Lizan (Vienne), il épousa le 7 février 1899 à Saulgond (Charente), Marie Lafont* (née le 16 septembre 1877, à Saulgond), servante à Saint-Junien (Haute-Vienne).
Léonard Lalue fut mobilisé en août 1914 ; en juin 1917, il fut rendu à la vie civile en raison de son état de santé.
Au recensement de 1936, ce couple de cultivateurs était domicilié dans le Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse fut brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Léonard Lalue obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

Version imprimable