Né le 19 septembre 1897 à Saint-Brice (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; cultivateur ; victime civile.

Jean Lamaud
Jean Lamaud
Crédit : MémorialGenWeb.
plaque famille Desseix, Brandy, Lamaud, Roby, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Desseix, Brandy, Lamaud, Roby, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Jean Lamaud était le fils de François* (né le 29 août 1872, à Oradour-sur-Glane), et de son épouse Félicie Louise née Brun (née le 7 juin 1876, à Saint-Victurnien et décédée le 24 mars 1941, à Oradour-sur-Glane), colons, cultivateurs (métayers) à Boussignac, commune de Saint-Brice-sur-Vienne. Ses parents s’étaient mariés le 9 janvier 1897 à Gorre.
Il avait une sœur cadette, Berthe (née le 17 janvier 1908, à Oradour-sur-Glane) épouse de Pierre Clavaud.
Mobilisé dans l’infanterie en janvier 1916 (78e, 63e et 204e RI), il fut blessé aux jambes par éclats de grenade le 15 août 1917 à Juvaincourt (Aisne). Il était titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de Guerre, décorations accompagnées de la citation suivante : « Bon soldat, étant en sentinelle a été grièvement blessé […] en assurant la défense du poste qui lui avait été confié. »
Le 5 octobre 1918, à Oradour-sur-Glane, il épousa Marie Brandy* (née le 10 décembre 1897, à Oradour-sur-Glane), couturière, fille d’Étienne et de son épouse Marie Marthe née Desseix*. De cette union naquirent deux enfants, Marthe décédée à la naissance (le 17 juin 1919 à Oradour-sur-Glane), et François – dit Fernand (né le 6 août 1920, à Oradour-sur-Glane) époux de Marcelle Servais, parents de Marie-Thérèse Lamaud*.
Il était domiciliée avec sa famille et son père devenu veuf à Bellevue, à Oradour-sur-Glane.
« A Bellevue, les SS raflent les membres de la famille Lamaud. Le grand-père handicapé à la suite d’une blessure reçue au cours de la guerre de 14-18, a beau protester, les soldats n’en tiennent aucun compte et entraînent le vieil homme, ainsi que ses enfants, Jean et Marie,et sa petite-fille Marie-Thérèse, qui n’a que quatre ans. Les parents de l’enfant sont absents, partis à la ville pour le mariage d’une amie. »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son père et son beau-frère François Brandy dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse, sa petite-fille, sa belle-mère et ses neveux furent brûlés dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Jean Lamaud obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son fils François – dit Fernand, décède le 30 mars 1985 à Oradour-sur-Glane.

Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p84).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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