Né le 17 décembre 1903 à Roost-Warendin (Nord), fusillé comme otage ou mort en prison le 26 septembre 1941 à Loos-lès-Lille (Nord) ; mineur ; militant communiste du Nord.

Fils de Louis Dapvril, mineur, et de Marie-Louise Duez, ménagère, Florimond Dapvril était marié (30 octobre 1925 à Roost) avec Hélène Bacquet et père de deux enfants. Ouvrier mineur, domicilié dans sa commune natale, il avait été membre du Parti communiste de 1937 jusqu’à son interdiction.
Accusé d’avoir collecté des cotisations et distribué des tracts, Florimond Dapvril fut arrêté le 10 septembre 1941 à Roost-Warendin par les Allemands et gardé comme otage à la prison de Douai, puis transféré à la prison de Loos-lès-Lille le 25 septembre 1941. Il figurait parmi les dix-neuf otages, en représailles à l’attentat à l’explosif contre des trains de l’armée allemande, qui devaient être fusillés le 26 septembre 1941 (voir Victor Bancel). Mais avec quatre de ses camarades (Albert Foucart, Adolphe Gaspard, Rodolphe Langlemez et Alexis Walquant), tous de Roost-Warendin, il se serait suicidé dans sa cellule dans la nuit, se pendant à l’aide d’un drap que les codétenus avaient découpé en bandelettes.
Son arrestation fit suite à un vol d’explosifs qui eût lieu dans la nuit du 22 au 23 septembre 1941, attribué à des « bandits armés – certainement des communistes ». Des attentats furent commis contre des trains de transport militaires et des trains français, dans le courant de la nuit suivante ainsi que dans la journée du 25 septembre. Le lendemain, Niehoff, commandant militaire pour la Belgique et le nord de la France, ordonna l’exécution de vingt otages à la citadelle de Lille, « militants communistes particulièrement actifs ».
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII, dossier 2. – S. Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit., p. 263. – Notes Jean-Pierre Besse. – Site du ministère de la Culture. – Plaque commémorative, citadelle de Lille. – Notes Frédéric Stévenot. – État civil.

Claude Pennetier, Jean-Pierre Besse, Frédéric Stévenot

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