Née le 20 janvier 1914 à Limoges (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; gantière ; victime civile.

Marie Louise Moreau était la fille de Pierre* (né le 1er août 1885, à Aixe-sur-Vienne), électricien à la compagnie des Chemins de fer départementaux de la Haute-Vienne (CDHV), et de son épouse Madeleine née Vévaud* (née le 12 octobre 1888, à Saint-Victurnien), domiciliés 98, faubourg d’Angoulême à Limoges. Ses parents s’étaient mariés le 25 février 1911 à Aixe-sur-Vienne.
Elle était la deuxième d’une fratrie de trois enfants, Joseph (né le 23 septembre 1912, à Saint-Gence), Simon François (né le 29 janvier 1917, à Oradour-sur-Glane et décédé le 21 juin 1940, à Angoulême, Charente, Mort pour la France).
Le 2 janvier 1937 à Oradour-sur-Glane, elle épousa Jean Camille Texier* (né le 14 janvier 1916, à Saint-Brice-sur-Vienne), menuisier, charpentier, fils de Jean Texier et de son épouse Louise Thomas*. De cette union naquirent cinq enfants, Guy Jean (né le 25 août 1937 et décédé le 15 septembre 1937), Lucette* (née le 24 octobre 1938), Bernadette Thérèse* (née le 22 mars 1940), Jean* (né le 18 mars 1942), Yves* (né le 1er juin 1944), à Oradour-sur-Glane.
Elle était domiciliée avec sa famille au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec ses enfants, sa mère, sa belle-mère, une partie de sa belle-famille et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son époux et une partie de sa belle-famille furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son père fut mitraillé puis brûlé dans la grange Beaulieu dans laquelle des hommes furent massacrés, son corps fut identifié.
Marie Louise Moreau obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son frère décède le 20 juillet 1991 à Saint-Léonard-de-Noblat.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements.

Michel Thébault, Isabel Val Viga

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