Né le 29 décembre 1919 à Antheuil (Côte-d’Or), mort en action le 11 juin 1944 à Peyrat-de-Bellac (Haute-Vienne) ; résistant, maquisard FTPF.

Armand Paupert était le fils de Charles, Alphonse Paupert (né le 9 août 1884 à Bourberain, Côte-d’Or) chauffeur de camion, et d’Augustine, Berthe Fromageot (née le 10 août 1893 à Antheuil). Ses parents s’étaient mariés le 26 avril 1913 à Antheuil et son père fut mobilisé en août 1914 au 8ème escadron du Train. Il fit toute la guerre dans des régiments d’artillerie démobilisé le 17 mars 1919. Un premier fils était né pendant la guerre, Justin en août 1917. Armand naquit neuf mois exactement après le retour de son père fin décembre 1919. Un troisième fils Roger naquit en mars 1922. La famille déménagea en 1924 à Veuvey-sur-Ouche (Côte-d’Or) où Charles Paupert trouva un emploi de chauffeur. Armand Paupert résidait avec sa famille au lieu-dit Le Moulin où il fut recensé avec sa famille de 1926 à 1936. Conscrit de la classe 39, il fut vraisemblablement mobilisé pour la campagne 1939 – 1940. Il s’engagea dans la Résistance, rejoignant, pour des raisons qui restent à préciser, dans le Limousin, un maquis FTPF : la 2403ème compagnie FTPF du lieutenant Brissiaud alias Rolland, basée au Mas de Vaulry dans les Monts de Blond. Il participa avec sa compagnie à la première libération de Bellac le 9 juin 1944. Mais cette libération ne fut que temporaire. En effet, dès le 9 juin au soir le Haut Commandement allemand donna ordre aux unités de la division SS Das Reich qui avaient été engagées à partir du 8 juin en Limousin contre la résistance de se préparer à partir vers le front de Normandie. Les 11 et 12 juin les unités allemandes se dirigèrent ainsi de Limoges, où elles avaient été regroupées, vers Poitiers lieu du regroupement suivant avant le départ vers le front de Normandie. Le trajet de la RN 147, Limoges – Poitiers passait par Bellac. Les maquis locaux décidèrent de laisser plusieurs points de contrôle sur les axes routiers. Le 11 juin, en fin d’après-midi, un véhicule transportant des maquisards venant relever l’un des barrages, s’égara et se trouva, au carrefour de la départementale 675 et de la route nationale 147 (Limoges – Poitiers), au pont du Vincou, face à une unité blindée de la division Das Reich. Un combat bref et violent s’ensuivit, quatre maquisards furent tués et un sixième fut fait prisonnier, Armand Paupert grièvement blessé décéda le soir même, vraisemblablement achevé d’une balle dans la tête par un soldat SS.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Veuvey-sur-Ouche. Une stèle commémorative du combat portant son nom et celui de ses camarades fut dressée après la guerre à l’intersection de la N 147 et de la D 675. Son nom figure également sur le monument commémoratif du Jardin d’Orsay à Limoges.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes GR 16 P 461487et SHD Caen AC 21 P 128563 — Arch. Dep. Côte-d’Or (état civil, registre matricule, recensements) — Article Le Populaire 13 juin 2014 — Mémoire des hommes — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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