Né le 27 novembre 1925 à Tarbes (Hautes-Pyrénées), exécuté sommairement le 10 juillet 1944 à Morlàas (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; apprenti mécanicien ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Fils de Jean-Joseph Badie, manœuvre à la compagnie des chemins de fer du midi, et de Anne Laffon ménagère, Henri Badie était apprenti mécanicien et résidait à Ibos (Hautes-Pyrénées).
Réfractaire au STO, il s’engagea dans la Résistance en 1944 en rejoignant le Corps Franc Pommiès. Il appartenait au groupement Sud-Ouest commandé par le capitaine Benony (alias Niort).
Le 7 juillet 1944, le poste de commandement du groupement rejoint par la section de destructions Dejoie, s’installa dans une ferme isolée à Higuères-Souye, appartenant à Gaston Cassagnau, procureur suprême de la Cour Suprême de Justice.
Le 10 juillet, à 4h00 du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village et la ferme. Le combat n’étant pas envisageable compte tenu de la disproportion des forces, certains maquisards tentèrent de s’enfuir ou de se cacher. Cinq hommes furent abattus sur place. Dix hommes, dont Henri Badie, furent capturés et transportés vers Pau. Durant le trajet, le résistant Albert Albert tenta de s’échapper. Mais il fut rattrapé et abattu avec ses autres camarades, en bordure de la route départementale. Les corps atrocement mutilés furent découverts deux jours après. Henri Badie fut identifié et décrit comme tel sur procès-verbal établi le 12 juillet 1944 par les gendarmes la brigade de Morlàas : « Taille 1m69, âgé de 19-22ans, vêtu de deux chandails, un rouge foncé, et un deuxième jaune clair et marron. Pantalon gris avec boucle au bas de la jambe. Ceinture sport noire et blanche. Porte chevalière métal blanc ». Il fut inhumé à Ibos (Hautes-Pyrénées).
Le chasseur Henri Badie fut cité à l’ordre du corps d’armée à titre posthume, « chasseur intrépide et courageux toujours volontaire. Est tombé au champ d’honneur le 10 juillet 1944 à Morlàas, en accomplissant une mission particulièrement dangereuse ». La Croix de guerre avec étoile de vermeille lui fut attribuée. Homologué dans le grade de sergent, il obtint la mention « Mort pour la France ». Le titre d’interné résistant lui fut attribué en 1963. Henri Badie reçut la médaille de la Résistance à titre posthume (décret du 17 décembre 1968). Il a été homologué DIR et FFI.
Son nom figure sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac, sur le monument aux morts de Ibos, (Hautes-Pyrénées) ainsi que sur une stèle élevée au lieu-dit "La Clairière de Berlanne", à deux kilomètres au sud-ouest de Morlaàs, en contrebas de la D 943 où il fut fusillé avec neuf autres combattants de son maquis.
Sources

SOURCES : SHD-AVCC, Caen, AC 21 P 701016, AC 21 P 11815. —SHD Vincennes GR 16 P 26695 Henri Badie (nc). — Archives départementales Hautes-Pyrénées. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Association « Les Basses-Pyrénées dans la seconde guerre mondiale. — Ordre de la Libération. — CERONI, Marcel Corps Franc Pommiès. Tome 1-2, La lutte ouverte, Amicale du Franc Pommiès, 2007

Audrey Galicy

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