Né le 9 juin 1904 à Marcillac-la-Croisille (Corrèze), exécuté sommairement le 13 juin 1944 au siège de la SIPO-SD à Poitiers (Vienne) ; mécanicien ; résistant, maquisard FTPF 233ème compagnie de la Corrèze.

Utilisant usuellement le prénom de Joseph (Victor fut cependant son pseudonyme dans la résistance), Victor Brette était le fils de Jean Brette (né en 1864 à La Chapelle-Spinasse) sabotier et de Marie Vergnal (née le 29 février 1864 à Lafage). Ses parents s’étaient mariés le 2 février 1889 et il était leur quatrième enfant, après Eugénie née en 1890, Maria en 1893 et Célestin né en 1902 à Marcillac-la-Croisille. Au recensement de 1931, Joseph Brette vivait à Marcillac avec ses parents, sa femme Aline Penaud et leur fille Josette née en 1925. Il était alors déclaré cultivateur avec son père. Son acte de décès indique qu’il exerçât ensuite le métier de mécanicien. Selon l’ouvrage Maquis de Corrèze (op. cit.) qui établit la liste des combattants FTPF, il s’engagea dans la Résistance, rejoignant la 233ème compagnie FTPF du sous-secteur C du sud-est de la Corrèze, où il fut nommé sergent. Cette compagnie participa aux combats pour la première libération de Tulle les 7 et 8 juin 1944 mais la participation de Joseph Brette à ces combats reste incertaine ainsi que les conditions de son arrestation. En tout cas il ne fut pas arrêté à Tulle, son nom n’apparaissant pas dans la liste des 105 otages déportés de Tulle morts en déportation. Le 11 juin 1944, un convoi d’environ 370 personnes (otages de Tulle et résistants extraits de la prison de Limoges dont faisait peut-être partie Joseph Brette) fut formé sous le contrôle des SS de la division Das Reich, et emmené vers Poitiers où il parvint en fin d’après-midi du 12 juin. Les prisonniers furent regroupés et parqués dans la cour de la Gestapo, rue des Ecossais, surveillés par des soldats armés. Dans la nuit, vers deux heures du matin le 13 juin, débuta un bombardement de l’aviation alliée sur le secteur de la gare de Poitiers. Le bâtiment de la Gestapo, proche de la gare fut encadré par les bombes. Les prisonniers se plaquèrent au sol pour se protéger des nombreux éclats qui parvenaient jusqu’à eux. Les soldats SS de garde tirèrent sur eux au moyen de deux fusils mitrailleurs. Cinq prisonniers dont Joseph Brette furent tués sur le coup.
Il obtint la mention mort pour la France (décision du 9 octobre 1945), fut homologué FFI et déporté-interné de la résistance (DIR). Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Marcillac-la-Croisille.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Corrèze (Etat civil, registre matricule, recensements) — Arch. Dép. Vienne, archives du commissariat central de Poitiers 1695 W art. 10 — Service historique de la Défense, Vincennes dossier GR 16 P 89936, Caen AVCC dossier AC 21 P 733574 (à consulter) — Maquis de Corrèze Éditions Sociales 3ème ED. 1975 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — État civil, mairie de Poitiers, registre des décès 1944 acte n° 538.

Michel Thébault

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