Né le 8 février 1892 à Etricourt-Manancourt (Somme), exécuté sommairement dans la nuit du 28 au 29 août 1944 au bois de Gentelles à Boves (Somme ; chauffeur d’automobiles ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Adolphe Vincent
Adolphe Vincent
SOURCE : Association Villers-Bretonneux Mémoire
Fils d’Adolphe, commis principal des contributions indirectes et de Léa née Lavigne, Adolphe Vincent vécut chez ses parents à Illies (Nord) jusqu’à son engagement volontaire dans le vingt-et-unième régiment de dragons le 23 juin 1912. Il passa au deuxième régiment de zouaves en février 1916.
Après le Première Guerre mondiale, il s’établit à Rodange au Luxembourg. En juin 1926, il revint en France et habita à Tourcoing (Nord). Le 20 décembre 1938, il emménagea 62 rue Notre-Dame à Roubaix (Nord) où il travaillait au garage Renault comme chauffeur d’automobiles. A partir du 29 novembre 1939, il résida 1 boulevard Gambetta à Roubaix.
En octobre 1941 Adolphe Vincent et sa femme Chlotilde née Deplae quittèrent Roubaix accompagnés d’Edithe Covelier, la fille de Chlotilde et de son époux Robert Vanweydeveldt*. Les deux couples emménagèrent rue Principale à Bonnay (Somme) dans deux maisons proches.
Adolphe Vincent trouva un emploi à la SNCAN de Méaulte (Somme). Sous le pseudonyme de « Jim », il entra, en janvier 1944, dans la première compagnie FTP de la Somme comme récupérateur d’armes. Le 18 février 1944, il fut nommé aux fonctions de chef de groupe de Bonnay. Hormis les actions destinées à récupérer des armes, il participa à Corbie (Somme) à deux sabotages sur la voie ferrée Paris-Lille les 17 et 25 juillet 1944. Le couple Vincent hébergea des résistants.
Le 18 août 1944, la Gestapo et la milice française arrêtèrent à Bonnay, Adolphe et Chlotilde Vincent, Robert Vanweydeveldt, Jacques Noiret* et Marcel Vyncke*. Tous furent internés à la citadelle d’Amiens (Somme).
Dans la nuit du 28 au 29 août 1944, Adolphe Vincent fut emmené avec 17 autres détenus de la citadelle au bois de Gentelles à Boves et fusillé.
Le 13 septembre 1944, son corps fut identifié parmi les fusillés du bois de Gentelles. D’abord inhumé à Bonnay, il fut transféré le 4 octobre 1944 au cimetière de Roubaix où Chlotilde Vincent était retournée vivre. En 1946, elle fut avisée de la translation du corps de son mari au cimetière militaire. Depuis le 21 août 1946, Adolphe Vincent y repose dans la tombe 1081 voisine de celle de Robert Vanweydeveldt.
Adolphe Vincent reçut la mention « Mort pour la France » le 26 juin 1945. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif des fusillés du bois de Gentelles.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, 16 P 596 027, Arch. Dép. Nord 1 R 3097 — Les Fusillés de Gentelles, Association Villers-Bretonneux Mémoire, 2007, DVD La Résistance dans la Somme, AERI 80, 2018, Robert 1944, Jean-Michel Vanweydeveldt, Ed. Les Lumières de Lille, février 2015 — Etat-civil.

Daniel Pillon, Catherine Roussel

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