Né le 7 octobre 1908 à La Motte-Saint-Jean (Saône-et-Loire), mort en action le 17 juillet 1944 à Palinges (Saône-et-Loire) ; maréchal ferrant ; résistant de l’armée secrète au 2e bataillon du Charollais (Saône-et-Loire).

Pierre Thévenet était le fils de Charles Antoine et de Lazarette Forgeat. Il exerçait le métier de maréchal ferrant à Montceau-les-Mines et était marié avec Ursule Jury. Il côtoyait souvent la Résistance de Gueugnon et il s’était réfugié avec sa famille chez ses beaux-parents à Rigny-sur-Arroux. Pour échapper aux arrestations il entra dans l’armée secrète au 2e bataillon du Charollais, créé en avril 1944. Il guidait les responsables départementaux du SAP (Section Atterrissages et Parachutages) et notamment Robert Guyon lors du parachutage de Gueugnon le 7 juin 1944.
Le 17 juillet 1944, en mission avec trois autres camarades, il s’arrêtèrent au café de Marie Berland au hameau de Digoine, à Palinges pour étudier des cartes routières afin de poursuivre leur mission. Ils furent surpris par des Allemands qui arrivaient au même moment et découvrirent la voiture des maquisards. Les résistants sautèrent par la fenêtre du café en courant vers la rivière La Bourbince. Des tirs furent échangés et Pierre Thévenet fut mortellement touché, criblé de balles sur le corps et au visage. Il décéda à quinze heures. Les trois autres plongèrent dans la rivière mais son camarade André Brégaud fut abattu d’une balle dans la tête. Les deux autres se cachèrent dans les roseaux et réussirent à s’échapper.
La tenancière du café, Madame Berland s’était réfugiée dans un placard. Les Allemands la découvrirent et pensant sans doute qu’elle abritait des résistants la mitraillèrent à bout portant. Elle décéda à quinze heures Son fils qui se cachait dans des fagots fut épargné.
Après le départ des Allemands les dépouilles furent emmenées au château de Digoine. Les deux résistants furent inhumés par leurs à Marisy où était stationné leur groupe. Pierre Thévenet est inhumé dans le carré des corps restitués au cimetière communal, à Marizy.
L’acte de décès fut dressé au nom d’un inconnu le 28 juillet suivant, sur la déclaration d’Antoine Bonin, âgé de 62 ans, garde champêtre à Palinges. Il fit l’objet d’un jugement rectificatif de décès par le Tribunal civil de Charolles en date du 6 juillet 1945, mention transcrite le 26 octobre 1946 à Palinges.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès d’après la lettre du 30 janvier 1956 du ministère des Anciens combattants et victimes de guerre.
Il fut homologué au grade de sous-lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur la stèle érigée à l’endroit du drame et sur le monument aux morts, à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : Le journal de Saône-et-Loire du 17 juillet 2014, André Brégaud et Pierre Thévenet ont été abattus et du 10 août 2014, Se souvenir de la libération de Palinges.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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