Né le 21 septembre 1889 à Le Catelier (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; officier de gendarmerie en retraite, lieutenant de la garde républicaine ; victime civile.

Henri, Isidore Laurence
Henri, Isidore Laurence
crédit : Isabel Val Viga
famille Laverine - Laurence, cimetière Oradour-sur-Glane
famille Laverine - Laurence, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Hôtel - Restaurant Avril, Oradour-sur-Glane
Hôtel - Restaurant Avril, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Hôtel - Restaurant Avril, Oradour-sur-Glane
Hôtel - Restaurant Avril, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Hôtel - Restaurant Avril, Oradour-sur-Glane
Hôtel - Restaurant Avril, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Plaque famille Laverine - Laurence
Plaque famille Laverine - Laurence
crédit : Isabel Val Viga
Henri Laurence était le fils d’Henri Méri (né le 31 décembre 1861, à Le Catelier), cultivateur et de son épouse Emma née Havel (née le 20 décembre 1866, à Les Cent-Acres et décédée le 4 janvier 1892, à Le Catelier, Seine-Maritime), ménagère. Ses parents s’étaient mariés le 22 septembre 1887 à Les Cent-Acres (Seine-Maritime). Devenu veuf, son père épousa en secondes noces le 5 octobre 1892 à Notre-Dame-du-Parc (Seine-Maritime), Louise Angèle Havel (née le 23 avril 1871, à Les Cent-Acres), sœur de sa première épouse. Louise Angèle décède en couche le 30 mars 1895, à Le Catelier. Devenu une seconde fois veuf, il épousera en troisièmes noces le 25 novembre 1896, à Le Catelier, Ernestine Augustine Alexandre (née e 15 octobre 1876, à Muchedent, Seine-Inférieure, Seine-Maritime).
Alors qu’il exerçait la profession de charretier, il effectua son service militaire de 1910 à 1912 dans le 22e Régiment d’artillerie. En 1913, il fut admis dans la gendarmerie. Il servit dans la Prévôté durant la guerre 1914-1918, et fut cité à l’ordre de la division le 22 novembre 1918 au motif suivant : « Le 1er septembre 1918, chargé d’assurer la circulation en un endroit violemment bombardé, s’est acquitté de sa mission avec un zèle et un courage au-dessus de tout éloge. À la Prévôté depuis trois ans, a toujours demandé à participer aux missions les plus difficiles. S’était déjà signalé dans des circonstances périlleuses particulièrement en août 1917 devant Verdun. », citation accompagnée de la Croix de Guerre étoile d’argent. 
Dans les années 1920, il servit dans la gendarmerie de l’armée d’occupation en Rhénanie, puis dans les années 1930 dans la cavalerie de la Garde républicaine de Paris. Promu au grade de lieutenant en 1936, il obtint une nouvelle citation ainsi rédigée : « Le 19 juillet 1936, commandant un peloton à cheval au cours d’un service pour le maintien de l’ordre particulièrement délicat et pénible, a fait preuve de belles qualités professionnelles en dispersant avec beaucoup d’énergie et sans violences un attroupement hostile et manifestement agressif. A eu deux cavaliers de son peloton contusionnés. » En 1938, il servit comme instructeur dans les écoles de perfectionnement de la Gendarmerie. Retraité en 1941, il se retira à Oradour-sur-Glane près de sa belle-famille. 
Le 16 décembre 1933, à Nogent-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne), il épousa Marguerite Lamige (née le 23 mars 1906, à Oradour-sur-Glane), fille de Joseph Lamige et de son épouse Marie Laverine. De cette union naquirent deux enfants, Bernard (né le 2 décembre 1934, Paris IVe arr.), et Geneviève (née le 10 mai 1937, Paris IVe arr.).
La famille Laurence était domiciliée à l’Hôtel Avril, dans le Bourg d’Oradour-sur-Glane, chez sa belle-mère Marie Laverine veuve Avril.
Son épouse échappa au massacre, elle était partie le matin pour son travail à la Poste Centrale de Limoges.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Sa belle-mère et ses enfants furent brûlés dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Henri Laurence obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son épouse assistera au procès de Bordeaux en 1953, et sera secrétaire de l’Association Nationale des Familles des Martyrs. Elle décède le 23 mars 1967 à Oradour-sur-Glane.

Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Seine-Maritime, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre matricule (AD Seine-Maritime).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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