Né le 25 novembre 1875 à Benayes (Corrèze), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; filateur ; victime civile.

Jules Leblanc
Jules Leblanc
crédit : MémorialGenWeb
Laine Jules Leblanc, Oradour-sur-Glane
Laine Jules Leblanc, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Laine Jules Leblanc, Oradour-sur-Glane
Laine Jules Leblanc, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Laine Jules Leblanc, Oradour-sur-Glane
Laine Jules Leblanc, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
plaque famille Leblanc - Couty, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Leblanc - Couty, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Jules Leblanc était le fils de Jean-Baptiste (prénommé par erreur Eugène sur l’acte de naissance) (né le 14 avril 1852, à Limoges et décédé le 21 mars 1913, à Oradour-sur-Glane), filateur, et de son épouse Léonarde (prénommée par erreur Marie sur l’acte de naissance) née Mourier (née le 29 août 1857, à Oradour-sur-Glane), couturière. Ses parents s’étaient mariés le 25 août 1875 à Oradour-sur-Glane.
Il était l’aîné d’une fratrie de trois enfants, Marie Léonide (née le 25 février 1883) épouse de Martial Couty, Jean-Baptiste Pierre (né le 12 juin 1887) époux de Claire Marie Beaubreuil, tous les deux nés à Oradour-sur-Glane.
Il effectua son service militaire de 1896 à 1899 au sein du 78e RI. Mobilisé en août 1914, il fut réformé en octobre.
Le 31 juillet 1901 à Oradour-sur-Glane, où ses parents s’étaient établis au lieu-dit La Papeterie, il épousa Léontine Hortense Couty (née le 4 juillet 1881, à Veyrac), lingère. De cette union naquit un garçon prénommé Eugène Martial (né le 16 avril 1905, à Oradour-sur-Glane).
La famille était domiciliée dans le Bourg d’Oradour-sur-Glane, où il tenait un commerce de laine.
Son fils échappa au massacre, il se trouvait à Limoges, passager du tramway de 19h30.
« 19h30. C’est l’heure habituelle d’arrivée du tramway régulier qui relie Limoges et Oradour. La machine s’approche du village, bondée de voyageurs qui rentrent de leur travail ou de leurs courses au chef-lieu. A l’embranchement de la route de Saint-Victurnien, l’engin est stoppé par des SS qui ordonnent aux voyageurs de rester en place dans le wagon. Parmi ces voyageurs – ils sont une vingtaine – plusieurs Radounauds, Madame Montazeaud, postière à la retraire accompagnée de sa fille, mademoiselle Compain, la fille du pâtissier, Camille Senon, étudiant à Limoges, Eugène Leblanc, le fils du filateur, la femme et le fils du tailleur d’habits Jean Bichaud, l’épicier Emile Redon. (…) Encadrés étroitement, les voyageurs qui ont dû quitter le tramway, sont rassemblés en convoi. (…) Les otages sont tous emmenés, doivent traverser le village des Brégères en flammes, franchir la Glane par le gué d’un arbre tombé dans la rivière. Les pauvres gens sont terrorisés, les hommes et les femmes sont séparés, leurs identités sont vérifiées. (…) Deux heures s’écoulent. Une terrifiante attente. Puis un officier arrive, apostrophe vivement les gardiens du groupe. Un soldat crie aux otages : ’’Partez ! Vous avez de la chance ! Là-bas, les autres, tous Kaputt ! ’’ Libérés, les otages s’éloignent vers les Bordes, la peur au ventre d’être abattus dans le dos d’un instant à l’autre. »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse fut brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Jules Leblanc obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son fils décède le 11 avril 1982 à Limoges, inhumé à Oradour-sur-Glane.

Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p12, p105-106).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

Version imprimable