Né le 10 janvier 1900 à Annay (Pas-de-Calais), exécuté sommairement le 27 août 1944 à La Celle-Guénand (Indre-et-Loire) ; résistant, maquisard FFI – ORA.

Alexandre Delforge était le fils d’Alexandre Delforge, âgé de 25 ans, houilleur et de Virginie Cerf âgée de 20 ans, ménagère. D’abord mineur, il était lors du conseil de révision, domicilié dans le Calvados, à Colombelles où il exerçait le métier de commis chiffonnier. Il fut incorporé pour son service militaire en octobre 1920 au 155ème Régiment d’infanterie, promu caporal en avril 1921 puis sergent en janvier 1922. Il participa aux opérations du Levant de décembre 1921 à avril 1922. Libéré des obligations militaires en septembre 1922, il revint vivre dans le Calvados où il resta domicilié pendant tout l’entre-deux-guerres toujours à proximité de Caen et sans doute au début des années 40 à Giberville (où son nom est inscrit sur le monument aux morts). Mobilisé le 27 août 1939, il rejoignit le 36ème Régiment d’infanterie de Caen avec lequel il participa aux combats de mai – juin 40. Son régiment fut engagé après la percée de Sedan, dans les Ardennes, monté en renfort vers le 20 mai au sud de Sedan. Ayant subi de forte pertes le régiment se trouva ensuite pris dans la retraite générale de l’armée française. Ayant réussi à échapper à la capture, Alexandre Delforge se retrouva au pied des Pyrénées, à Vic-Fezensac (Gers) où il fut démobilisé après la défaite, le 27 juillet 1940, avec le grade de sergent-chef. Selon son acte de décès, il était domicilié à l’été 1944 à Betz-le-Château (Indre-et-Loire). Son certificat d’appartenance aux FFI délivré le 24 mars 1948 précise qu’il « a servi les forces française de l’intérieur au titre de la 32ème demi-brigade de l’Indre-et-Loire sous les ordres du lieutenant Bosse du 25 au 27 août 1944 » et qu’il fut tué à l’ennemi le 27 août 1944 lors de l’attaque de la compagnie par les Allemands à La Celle-Guénand. Les récits locaux indiquent que le 27 août 1944, une unité allemande parvint à la Celle-Guenand, et fit prisonniers puis exécuta sommairement dans le village deux résistants surpris en venant se ravitailler, Alexandre Delforge et Roger Fleury, tous deux originaires de la banlieue de Caen et peut-être réfugiés ensemble en Indre-et-Loire à l’été 44, au moment de la bataille de Caen. Alexandre Delforge, sergent-chef FFI entré depuis peu dans ce maquis de l’ORA fut tué vers 16 heures route de Saint-Flovier.
Il obtint la mention mort pour la France le 2 février 1950, fut homologué sergent-chef FFI et reçut la Médaille militaire à titre posthume (décret du 3 mai 1950). Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Betz-le-Château et de Giberville (Calvados) ainsi que sur la plaque commémorative de La Celle-Guénand (orthographié Delforges A.).
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Indre-et-Loire (état civil en ligne) — Arch. Dép. Pas-de-Calais (état civil, registre matricule) — Site officiel de la Mairie de de La Celle-Guenand — Journal La Nouvelle République, Hommage aux victimes du massacre de Repinçay 1er septembre 2017 — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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