Né le 29 décembre 1898 à Mary (Saône-et-Loire), massacré le 10 juin 1944 à Mary (Saône-et-Loire) ; cultivateur ; victime civile.

Louis Marillonnet était le fils de Nicolas, propriétaire au hameau du Bois, âgé de 46 ans et de Jeanne Marie Larrey, sans profession, âgée de 31 ans. Il était célibataire et exerçait le métier de cultivateur.
Après le débarquement allié du 6 juin 1944 en Normandie, la Résistance vit arriver de nombreuses recrues. Un camp de mobilisation fut installé au hameau de la Croix-Bousseau, au pied du Mont-Saint-Vincent pour accueillir les nouveaux maquisards parmi lesquels il y avait beaucoup de mineurs travaillant dans le bassin minier. Cette effervescence et l’arrêt de la mine ne passèrent pas inaperçus par l’ennemi. Le 10 juin 1944, une colonne constituée de soldats allemands de l’école d’infanterie de Dijon et de miliciens français encadrés par le Sipo-SD de Dijon fut lancée contre le maquis. Elle arriva vers quinze heures au Mont-Saint-Vincent et se divisa en deux parties, l’une restant en réserve au hameau de la Gare et l’autre montant au bourg de Mary. Dix otages furent pris parmi la population et les maisons furent fouillées. Rien ne permettant d’affirmer que la population aidait le maquis les otages furent relâchés mais des mouvements furent aperçus en bas du Mont. Les maquisards tentaient de se replier. Les Allemands installèrent un mortier derrière l’église et tirèrent sur le hameau de la Croix-Bousseau et le bois qui le bordait. L’ennemi fut attaqué par les maquisards au carrefour du Bois de Boulogne et repoussé à plusieurs reprises mais les résistants durent se replier. Les premières maisons du village furent investies et le massacre commença. Louis Marillonnet fut tué le premier sur les lieux mêmes de l’embuscade au lieu-dit "Le Bois de Boulogne" puis ce fut le tour de la famille Bertrand, Jean, Cladie et leurs fils Maurice et Claude assassinés devant leur maison. Il était 19h30.
Pendant cette journée il y eut trois maquisards tués et dix habitants innocents exécutés. Huit autres otages furent arrêtés dont sept furent déportés et trois ne revinrent pas des camps.
Ce même 10 juin 1944, les hordes nazies assassinaient 642 personnes à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne).
L’acte de décès fut dressé le lendemain sur la déclaration de son frère Georges, 53 ans, cultivateur à Mary.
Son nom figure sur la stèle commémorative du 10 juin 1944, à Mary (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : Site "Le Grenadier Bourguignon", La Bataille Mont-Saint-Vincent Mary, d’après le livre de Jérémie Beurier, réédition avril 2019.— Mémorial Genweb.— État civil (actes de naissance et décès).

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable