Né le 4 juillet 1881 à Cieux (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; journalier, scieur de long ; victime civile.

plaque Famille Ledot Martial, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque Famille Ledot Martial, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Martial Ledot était le fils de Paul (né le 21 juin 1852, à Limoges, disparu et sans nouvelle avant 1914), cultivateur, et de son épouse Catherine née Perrin (née le 13 décembre 1855, à Cieux et décédée le 6 avril 1941, à Oradour-sur-Glane), aubergiste. Ses parents s’étaient mariés le 9 janvier 1874 à Cieux.
Il était le deuxième d’une fratrie de six enfants, Marie Catherine (née le 6 janvier 1878, à Cieux) épouse de Jean Lamarche, Pierre (né le 31 janvier 1885, à Cieux), époux de Marguerite Doudet, Jean (né le 22 octobre 1887, à Cieux) époux de Françoise Roussy, Catherine (née le 21 août 1890 et décédée le 21 août 1896, à Oradour-sur-Glane), Catherine (née le 20 juin 1894, à Oradour-sur-Glane) veuve de Pierre Gandois et épouse en secondes noces d’Adrien Lacroix.
Le 4 août 1906 à Oradour-sur-Glane, il épousa Marie Virondeau (née le 13 avril 1886, à Peyrilhac et décédée le 8 décembre 1929, à Oradour-sur-Glane). De cette union naquirent quatre filles, Adrienne (née le 17 mai 1906) épouse de François Henry Beyne, Léonie (née le 29 juillet 1907) épouse de Pierre Chapaud , Angèle (née le 14 avril 1909) épouse de Maurice Ferry, Léontine (née le 6 novembre 1915 et décédée le 7 novembre 1915), toutes nées à Oradour-sur-Glane.
Appelé au service militaire en novembre 1903, réformé en octobre 1904 pour raison de santé, il fut finalement déclaré apte en mai 1915 après passage devant la commission de réforme de Bergerac et affecté au service de santé de l’Armée d’Orient. Ayant contracté le paludisme, il fut évacué en novembre 1916 ; après un service à l’intérieur, il fut renvoyé aux armées jusqu’à sa démobilisation en février 1919. Il était titulaire de la Médaille de la Victoire et de la Médaille commémorative.
Devenu veuf, le 3 mai 1938 à Oradour-sur-Glane, il épousa en secondes noces, Léonarde Devoyon (née le 25 septembre 1884, à Oradour-sur-Glane) veuve de Jean Bois (né le 3 juin 1876, à Chamborêt et décédé le 27 octobre 1932, à Peyrilhac), fille de Jean Devoyon et de son épouse Françoise née Chevalier. De sa première union elle eut une fille Germaine Marie Bois épouse de Fernand Hyvernaud.
Son épouse et ses filles échappèrent au massacre, son épouse habitant Le Repaire, sa fille Adrienne Mazenty, sa fille Léonie Le Theil, mère de Simone Chapaud passagère du tram de 19h30, revenait de Limoges, fut arrêtée, puis libérée près d’Oradour, hameaux non raflés le 10 juin 1944.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son beau-frère et son genre par alliance dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Sa sœur, sa belle-mère, sa belle-fille Germaine Hyvernaud née Bois et ses enfants furent brûlés dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Les corps de sa belle-mère et de sa belle-fille furent identifiés.
Martial Ledot obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son épouse, ses filles Adrienne et Léonie avec leur famille, seront des habitants du village provisoire.
Son épouse sera témoin au procès de Bordeaux en 1953.
Sa fille Adrienne décède le 4 août 2007 à Confolens, sa fille Léonie le 16 janvier 1994 à Saint-Junien, inhumées à Oradour-sur-Glane, et sa fille Angèle le 9 mars 2000 à Saint-Junien.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

Version imprimable