Né le 4 juin 1888 à Mary (Saône-et-Loire), massacré le 10 juin 1944 à Mary (Saône-et-Loire) ; charron ; victime civile.

Claude Loreau était le fils de Philibert et de Jeanne Camus. Il était marié avec Maria Pernette et exerçait le métier de charron.
Après le débarquement allié du 6 juin 1944 en Normandie, la Résistance vit arriver de nombreuses recrues. Un camp de mobilisation fut installé au hameau de la Croix-Bousseau, au pied du Mont-Saint-Vincent pour accueillir les nouveaux maquisards parmi lesquels il y avait beaucoup de mineurs travaillant dans le bassin minier. Cette effervescence et l’arrêt de la mine ne passèrent pas inaperçus par l’ennemi. Le 10 juin 1944, une colonne constituée de soldats allemands de l’école d’infanterie de Dijon et de miliciens français encadrés par le Sipo-SD de Dijon fut lancée contre le maquis. Elle arriva vers quinze heures au Mont-Saint-Vincent et se divisa en deux parties, l’une restant en réserve au hameau de la Gare et l’autre montant au bourg de Mary. Dix otages furent pris parmi la population et les maisons furent fouillées. Rien ne permettant d’affirmer que la population aidait le maquis les otages furent relâchés mais des mouvements furent aperçus en bas du Mont. Les maquisards tentaient de se replier. Les Allemands installèrent un mortier derrière l’église et tirant sur le hameau de la Croix-Bousseau et le bois qui le bordait. L’ennemi fut attaqué par les maquisards au carrefour du Bois de Boulogne et repoussé à plusieurs reprises mais les résistants durent se replier. Les premières maisons du village furent investies et le massacres commencèrent. Le premier tué fut Louis Marillonet puis ce fut le tour de la famille Bertrand. Jean, Claudine et leurs fils Maurice et Claude furent assassinés devant leur maison au lieu-dit "Le Bois de Boulogne". Il était 19h30.
L’acte de décès fut dressé le lendemain sur la déclaration de son gendre Pierre Clément, 41 ans, cultivateur à Mary.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur son acte de décès le 12 août 1949.
Pendant cette journée il y eut trois maquisards tués et treize habitants innocents exécutés. Huit autres otages furent arrêtés dont sept furent déportés et trois ne revinrent pas des camps.
Ce même 10 juin 1944, les hordes nazies assassinaient 642 personnes à Oradour-sur-Glane.
Son nom figure sur la stèle commémorative du 10 juin 1944, à Mary (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : Site "Le Grenadier Bourguignon", La Bataille Mont-Saint-Vincent Mary, d’après le livre de Jérémie Beurier.— Mémorial Genweb.— État civil (actes de naissance et décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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