Né le 13 février 1923 à Coblence (Allemagne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; étudiant ; victime civile.

Hôtel - Restaurant Avril, Oradour-sur-Glane
Hôtel - Restaurant Avril, Oradour-sur-Glane
SOURCE : Photos Isabel Val Viga
Le village-martyr
Le village-martyr
Sur un mur du cimetière
Sur un mur du cimetière
Dans la Crypte-Mémorial
Dans la Crypte-Mémorial
93, rue du Barbâtre à Reims
93, rue du Barbâtre à Reims
Sur le monument aux martyrs de la Résistance à Reims
Sur le monument aux martyrs de la Résistance à Reims
Source :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Pierre Legros était le fils de François Louis (né le 25 avril 1878, à Reims, Marne), et de son épouse Marie Conception Françoise Alphonsine Simone née de Boyer (née le 8 décembre 1890). Ses parents s’étaient mariés le 30 mai 1922 à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Son père, militaire, était en 1923 affecté à la Haute Commission interalliée des territoires rhénans.

Célibataire, Pierre Legros était domicilié chez ses parents 93, rue du Barbâtre, à Reims (Marne). Étudiant vétérinaire, il a quitté Reims sans doute pour échapper au STO, et il est allé se réfugier à Oradour-sur-Glane, où son oncle Henri Joseph Santanbien, commandant vétérinaire en retraite, et son épouse Madeleine Santanbien, née Legros, étaient réfugiés à l’Hôtel Avril.
Le 10 juin 1944, il était venu comme à son habitude rendre visite à son oncle
« Les facilités de ravitaillement dans cette commune campagnarde avaient incité des citadins à s’établir au Bourg. (…) D’autres de condition aisée, s’étaient installés à demeure dans les Hôtels du Bourg. (…) Parmi les pensionnaires de l’Hôtel Avril, (…) la rigueur courtoise et l’allure "vieille France’’ d’Henri Santanbien, commandant vétérinaire réfugié de Soissons avec sa femme Madeleine et son neveu, s’accompagnait curieusement de l’air bourru qui convenait à un vieil officier. (...) »
Pierre Legros fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son oncle dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Sa tante fut brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.

Pierre Legros a été reconnu « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.

À Oradour-sur-Glane, Pierre Legros figure sur la liste des victimes du village-martyr conservée au Centre de la mémoire, sur laquelle il est enregistré sous le numéro 345 avec la mention « Célibataire domicilié à Reims 93, rue du Barbâtre (Marne) sans doute réfugié avec sa tante-Hôtel Avril, vétérinaire étudiant ». Son nom est inscrit sur une plaque apposée sur un mur du cimetière, et sur la plaque commémorative érigée dans la Crypte-Mémorial aménagée dans ce même cimetière.
À Reims, une plaque commémorative a été apposée en 1947 par la municipalité à son domicile 93, rue du Barbâtre, et son nom est inscrit sur le Monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation

Ses parents sont décédés à Reims en 1968, sa mère le 5 janvier et son père le 7 août.
Sources

SOURCES : SHD, Caen, AC 21 P 366878 (victime civile). — Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — Mémorial GenWeb. — Archives État civil de l’Aisne et de la Marne, actes de naissances, mariages, décès. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p. 58).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga, Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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