Né le 5 mai 1928 à Bergerac (Dordogne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

Jean, Serge Lévignac
Jean, Serge Lévignac
crédit : Isabel Val Viga
plaque frères Lévignac, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque frères Lévignac, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Jean Lévignac était le fils d’Alphonse Louis (né le 19 décembre 1897, à Saint-Estèphe, Dordogne), marchand de bois, puis agent d’assurance, et de son épouse Andrée née Georgeval (née le 2 avril 1901, à La Roche-Chalais, Dordogne), institutrice. Ses parents s’étaient mariés le 30 juin 1921 à Bergerac (Dordogne).
Ses parents, après avoir vécu dans le sud-ouest (Gironde, Dordogne, Charente), partirent s’établir en Alsace.
Il avait un frère cadet, Charles* (né le 22 juillet 1932, à Colmar, Haut-Rhin).
Par la suite, la famille s’établit en Avignon (Vaucluse) où elle était domiciliée 7 chemin des Deux routes.
En 1944, Jean Serge Lévignac et son frère étaient réfugiés à Oradour-sur-Glane. Jean Serge vivait au lieu-dit Masset chez la famille de Jean Villégier*, et son frère Charles chez la famille Lamige dans le Bourg d’Oradour-sur-Glane.
« La famille Villégier habite Masset, une ferme située à huit cents mètres du bourg, séparée de la rivière, la Glane, par une grande prairie, face aux Brégères. Deux grands garçons, Guy* et Henri*, sont partis dès le matin, avec une paire de bœufs attelés à une charrette, pour se rendre à Bournet, de l’autre côté du bourg, vers Le Repaire. Ils doivent couper des herbes sèches pour faire la litière des animaux, et ils ont aussi prévu de ramener un chargement de fagots. Ils emportent un repas froid, car ils rentreront dans l’après-midi. Leu camarade Serge* les accompagne. Il habite Avignon, mais son père, considérant la campagne limousine comme plus sure, en cas d’événements, que la ville ville d’Avignon, a confié son fils, pour l’été, à son ami Jean Villégier*. Charles*, le jeune frère de Serge*, est lui-même hébergé au bourg. »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son frère fut brûlé dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Jean Lévignac obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane, et inscrit sur une plaque commémorative apposée sur le mur dans le péristyle de la mairie d’Avignon : "Aux militaires et civils d’Avignon morts pour la France de 1939 à 1960."
Leurs parents, restés domiciliés dans le Vaucluse et séparés depuis le 13 juin 1962, divorcèrent par jugement du 25 juillet 1966 à Avignon.
Son père sera témoin au procès de Bordeaux en 1953, il décède le 12 septembre 1989 à Saint-Saud-Lacoussière (Dordogne), et sa mère le 11 févier 1995 à Villeneuve-lès-Avignon (Gard).
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Gironde, Dordogne, Haut-Rhin, actes de naissances, mariages, décès. — Albert Valade, Oradour, 10 juin 1944, la page de catéchisme, éditions de la Veytizou sarl (p55-56).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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