Né le 7 août 1900 à Tauxigny (Indre-et-Loire), exécuté le 9 août 1944 au camp d’aviation de Tours (Indre-et-Loire) à Saint-Symphorien ; cultivateur ; résistant.

Fils de Paul Henri Germain et de Léonie Moreau, Léon Germain était domicilié aux Loges, commune de Tauxigny avec sa femme Mélanie Héron. Ils étaient cultivateurs.
Léon Germain rejoignit le groupe de résistants d’Esvres, les réunions et la cache des armes avaient lieu au château de Vaux à Esvres, propriété de Roland Coty fils du célèbre parfumeur François Coty. Son majordome Pahan Bang (rétribué par la Gestapo) et l’épicier du village Petitclair dénoncèrent les résistants du réseau à la Sipo-SD. La police allemande découvrit dans le château un stock d’armes cachées provenant d’un parachutage récent et arrêta le groupe de résistants d’Esvres dont Émile Dupuy le 3 août 1943 ; Roland Coty aidé par un gendarme réussit à s’échapper, sa secrétaire intendante Clémence Jobineau alias Hélène fut arrêtée puis déportée ainsi que le chef de groupe FTP, l’instituteur Joseph Bourreau.
Incarcéré dans la prison rue Henri-Martin, Léon Germain, ses camarades et d’autres prisonniers en furent extrait le 9 août et conduits au camp d’aviation de Parçay-Meslay à l’approche des troupes américaines du général Patton.
Après leur exécution par balles, les 26 corps furent sommairement enfouis dans des trous de bombes.
C’est fin août, du 26 au 29, que leurs corps furent découverts sans papiers d’identité puis inhumés au cimetière de Saint-Symphorien après des obsèques officielles.
La mention - Mort pour la France- a été décidée le 8 juillet 1947 et apposée à son acte de décès dressé le 21 avril 1945. Il a été reconnu soldat FFI le 21 novembre 1947.
Dans le cimetière Saint-Symphorien à Tours (partie nord) un monument a été édifié "À la mémoire des 26 victimes de la barbarie allemande fusillées au camp d’aviation de Saint-Symphorien - le 9 août 1944. Son nom est également gravé sur le monument Aux martyrs de la résistance d’Indre-et-Loire, érigé à l’entrée de la base aérienne 705 et sur le monument aux morts de la commune familiale Tauxigny.
Saint-Symphorien – Tours (Indre-et-Loire) 9 août 1944
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 252776 (nc). — Documents fournis par Hélène Biéret . — AERI Indre-et-Loire : Le château de Vaux, Jean Chauvin . — État civil, acte de décès de Tours . — MémorialGenweb.

Annie Pennetier

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