Né le 1er octobre 1889 à Bruyères-le-Châtel (Seine-et-Oise, Essonne), exécuté le 9 août 1944 au camp d’aviation de Tours (Indre-et-Loire) à Saint-Symphorien ; journalier ; résistant IR, FFI.

Fils de Ferdinand Sard et de Félicie Coret, Georges Sard était marié à Aline Reignier ; le couple habitait au lieu-dit Lhommais dans la commune d’Esvres (Indre-et-Loire). Il travaillait comme journalier.
Il rejoignit le groupe de résistance de sa commune avec son fils Georges et son gendre Roger Fauchère.
Les réunions et la cache des armes avaient lieu au château de Vaux à Esvres, propriété de Roland Coty fils du célèbre parfumeur François Coty. Son majordome Pahan Bang (rétribué par la Gestapo) et l’épicier du village Petitclair dénoncèrent les résistants du réseau à la Sipo-SD. La police allemande découvrit dans le château un stock d’armes cachées provenant d’un parachutage récent et arrêta le groupe de résistants d’Esvres dont Émile Dupuy le 3 août 1943 ; Roland Coty aidé par un gendarme réussit à s’échapper, sa secrétaire intendante Clémence Jobineau alias Hélène fut arrêtée puis déportée ainsi que le chef de groupe FTP, l’instituteur Joseph Bourreau.
Incarcéré dans la prison rue Henri-Martin, Georges Sard, Henri Sard, Roger Fauchère, leurs camarades et d’autres prisonniers en furent extrait le 9 août et conduits au camp d’aviation de Parçay-Meslay. Après leur exécution par balles, les 26 corps furent sommairement enfouis dans des trous de bombes.
C’est fin août, du 26 au 29, que leurs corps furent découverts sans papiers d’identité puis inhumés au cimetière de Saint-Symphorien après des obsèques officielles.
La mention - Mort pour la France- par décision du 19 février 1947 figure sur son acte de décès établi le 17 novembre 1944. Il a été décoré de la Médaille de la Résistance par décret du 29 novembre 1955 publié au J.O. le 13 décembre 1955.Henri Sard a été reconnu Interné résistant IR et soldat FFI.
Dans le cimetière Saint-Symphorien à Tours (partie nord) un monument a été édifié "À la mémoire des 26 victimes de la barbarie allemande fusillées au camp d’aviation de Saint-Symphorien - le 9 août 1944. Son nom est également gravé sur le monument Aux martyrs de la résistance d’Indre-et-Loire, érigé à l’entrée de la base aérienne 705 et à Esvres sur le monument aux morts de la commune et la plaque commémorative apposée dans l’église.
Saint-Symphorien – Tours (Indre-et-Loire) 9 août 1944
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 535653 (n.c.). — Documents fournis par Hélène Biéret . — AERI Indre-et-Loire : Le château de Vaux, Jean Chauvin . — État civil, acte de décès de Tours . — Mémoire des hommes . — MémorialGenweb.

Annie Pennetier

Version imprimable