Né le 3 décembre 1890 à La Rochelle (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; sans profession ; victime civile.

Marius Maingraud était le fils de Louis (né le 18 mai 1862, à Puilboreau, Charente-Maritime), journalier, cultivateur, et de son épouse Marie Geneviève née Mainguenaud (née le 10 novembre 1863, à Puilboreau). Ses parents s’étaient mariés le 10 novembre 1884 à Puilboreau (Charente-Maritime).
Le 31 août 1914 à La Rochelle (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), il épousa Marie Négrot* (née le 9 décembre 1895, à Javerdat, Haute-Vienne). De cette union naquirent deux enfants, Georges André (né le 5 mars 1918, à Paris Ve arr. Et décédé le 25 avril 1918, à Saint-Junien).
Marius Maingraud, qui avait effectué son service militaire d’octobre 1911 à novembre 1913, fut mobilisé d’août 1914 à février 1919. Il servit d’abord dans l’infanterie et fut promu caporal le 3 octobre 1914. Le 13 avril 1915, il fut blessé à la tête par un éclat d’obus, ce qui provoqua une commotion cérébrale. Il fut cité à l’ordre de la brigade le 25 avril suivant au motif « d’avoir refusé son pansement avant que celui de ses hommes ne soit effectué. » En décembre 1917, reconnu inapte pour l’infanterie, il fut affecté au COA [?]. Il termina la guerre au grade de sergent et fut décoré de la Croix de guerre et de la médaille interalliée.
Le couple vécut dans la région parisienne au cours des années 1920, au 37 rue du Roi de Sicile Paris( IVe arr). Marius Maingraud exerça successivement les métiers de coiffeur, d’épicier et de restaurateur et son épouse cuisinière.
Il était en 1944, domicilié avec son épouse à Oradour-sur-Glane.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse fut brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Marius Maingraud obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne et Charente-Maritime, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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