Née le 18 octobre 1885 à Saint-Brice-sur-Vienne (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; sans profession ; victime civile.

Catherine Masmaud
Catherine Masmaud
crédit : MémorialGenWeb
Catherine Masmaud était la fille de Léonard (né le 14 mai 1848, à Saint-Junien et décédé le 20 octobre 1895, à Javerdat), cultivateur et de son épouse Françoise née Gouyoux (née le 7 septembre 1848 et décédée le 2 décembre 1925, à Oradour-sur-Glane), qu’il épousa le 28 février 1870 à Cieux.
Elle était la septième d’une fratrie de huit enfants, Marie (née le 25 mars 1871, à Saint-Brice-sur-Vienne), Jean-Baptiste (né le 27 décembre 1872, à Javerdat) époux de Marguerite Faure, Françoise (née le 30 novembre 1874, à Javerdat), épouse d’Élie Cuisinier, Jean (né le 30 septembre 1877, à Saint-Brice-sur-Vienne) époux d’Anne Grand, Joseph (né le 23 janvier 1881, à Saint-Brice-sur-Vienne), Marie (née le 6 juin 1884, à Saint-Brice-sur-Vienne) épouse de François Lacroix, Catherine (née le 15 février 1889, à Saint-Brice-sur-Vienne) épouse d’Ernest Louis Robin.
Le 7 décembre 1912 à Oradour-sur-Glane, elle épousa Célestin Joyeux (né le 6 janvier 1883, à Oradour-sur-Glane et décédé le 13 juin 1933, à Paris), maréchal-ferrant, veuf en premières noces de Marie Jeantaud (née le 2 juillet 1887, à Chamborêt et décédée le 6 janvier 1912, à Oradour-sur-Glane), qu’il avait épousé le 22 avril 1909 à Oradour-sur-Glane. De ces unions naquirent deux enfants, Léon Baptiste (né le 21 février 1910) époux d’Amélie Imbauh, André (né le 20 septembre 1913) époux de Lucie Alexandrine Billaud, nés à Oradour-sur-Glane.
Son époux fut mobilisé en août 1914 et déserta en septembre. Arrêté à Paris le 9 août 1916, il fut condamné le 3 janvier 1917 par le Conseil de Guerre de la 12e région militaire à cinq ans de travaux forcés. Il fut incarcéré à l’établissement pénitencier mixte de Douera à Alger du 3 janvier 1917 jusqu’à sa libération anticipée le 5 octobre 1919.
Catherine Masmaud vécut sans doute quelques temps dans les années 1920 avec son époux à Paris où ce dernier était alors domicilié.
Leur divorce fut prononcé le 26 février 1925 (Seine).
En 1944, elle était domiciliée à Oradour-sur-Glane.
Elle était la belle-sœur de Léonie Joyeux* épouse Léonard Mondot*, grand-parents de Jysette Françoise Lainé* et de Jacques Desseix*, sœur de Célestin Joyeux.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec sa belle-sœur, ses petits-neveux et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son beau-frère fut mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Catherine Masmaud obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son fils André décède le 15 octobre 1979 à Paris (XIIIe arr). Son beau-fils Léon Baptiste le 15 janvier 1981 à Limoges.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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