Né le 3 mai 1890 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; cultivateur ; victime civile.

Denis Mercier était le fils de François (né le 4 juin 1861, à Saint-Jouvent), et de son épouse Marguerite née Deglane (née le 8 décembre 1870, à Peyrilhac et décédée le 27 novembre 1898, à Oradour-sur-Glane), colons (métayers) à Puy Gaillard. Ses parents s’étaient mariés le 17 avril 1888 à Peyrilhac.
Il avait une sœur cadette, Eugénie (née le 30 décembre 1894, à Oradour-sur-Glane) épouse d’Armand Jean Junien Brandy, parents d’Yvonne Andrée et d’Antoinette, grands-parents d’Any Renaud.
De 1911 à 1913, il effectua son service militaire dans les chasseurs à pied et fut envoyé en opération au Maroc d’octobre 1912 à octobre 1913 où il fut engagé dans plusieurs combats. Il fut ensuite mobilisé d’août 1914 à août 1919 dans des régiments d’infanterie. Blessé le 5 janvier 1916 à l’épaule droite par un éclat d’obus, il obtint le 5 juillet 1917 une citation à l’ordre du régiment au motif suivant : « Blessé au cours de 34 mois de campagne remplis dans des conditions qui ont fait ressortir des qualités de courage et de dévouement ; a été un exemple de bravoure et de ténacité pour son escouade dans l’échec d’un fort coup de main ennemi. » Il reçut la Croix de Guerre avec étoile de bronze.
Le 10 juillet 1920 à Oradour-sur-Glane, il épousa Jeanne Senon (née le 4 juin 1897, à Peyrilhac), fille de Jean Senon et de son épouse Françoise née Ramnoux. De cette union naquit une fille prénommée Yvonne (née le 22 juin 1923, à Oradour-sur-Glane), son épouse eu un garçon né de père inconnu, Daniel François Senon (né le 27 septembre 1917, à Oradour-sur-Glane).
Il était domicilié avec sa famille et sa belle-mère devenue veuve, à Puy-Gaillard à Oradour-sur-Glane.
Il était le neveu de Thomas Mercier et de son épouse Jeanne née Auzannet, parents de Marie et de Mathieu époux de Jeanne Beaubreuil (parents de René Georges), frère de son père.
Son beau-fils échappa au massacre, facteur il était en tournée.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son père et une partie de sa famille dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse, sa fille, sa sœur, sa belle-mère, ses nièces et une partie de sa famille furent brûlées dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Denis Mercier obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son beau-fils épousera le 13 janvier 1945 à Oradour-sur-Glane, Andrée Marie Deglane (née le 15 octobre 1923, à Oradour-sur-Glane), sœur de René.
Il sera avec sa famille, des habitants du village provisoire. Il décède le 18 octobre 2000 à Limoges, inhumé à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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