Né le 27 novembre 1925 à Châlons-sur-Marne, aujourd’hui Châlons-en-Champagne (Marne), mort en action le 8 mars 1944 à Billiat (Ain) ; résistant de l’armée secrète (AS) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Robert Lecomte était le fils de Georges Henri et de Marcelle Marie Dhuièges Eugénie Toccanier. Il était célibataire et domicilié à Fagnières (Marne).
Il entra dans la Résistance à l’armée secrète (AS) et appartenait au groupe de François Bovagne. En mars 1944 des armes furent parachutées pour le maquis mais au lieu de tomber sur le plateau du Retord dans l’Ain, elles tombèrent par erreur en Haute-Savoie. Le 8 mars 1944 François Bovagne et les huit hommes qu’il commandait allèrent les récupérer et les firent passer dans l’Ain en traversant le Rhône à l’aide d’une passerelle d’arbres tombés dans les gorges. Après la traversée, ils voulurent essayer les armes à l’intérieur du tunnel ferroviaire de Malpertuis. Malheureusement des cheminots entendirent le bruit des armes et s’inquiétèrent donnant l’alerte. Les gendarmeries de Génissiat et de Bellegarde et la Feldgendarmerie de La Cluse ainsi que des ingénieurs allemands de passage partirent en chasse. Les gendarmes de Génissiat dont beaucoup étaient déjà acquis à la Résistance tirèrent en l’air pour avertir les maquisards mais il était déjà trop tard. Les gendarmes de Bellegarde avaient ouvert le feu blessant deux hommes. Les résistants s’éparpillèrent et tentèrent de se défendre mais ils furent pris en tenaille et encerclés à la ferme des Lades, à Billiat entre Bellegarde et Génissiat. François Bovagne et sept de ses hommes furent tués à 17 heures au lieu-dit "Les Bornales". Robert Lecomte en faisait partie. Un seul s’en sortira vivant mais sera déporté.
L’acte de décès fut dressé le 9 mars sur la déclaration de Claudius Gros, âgé de 62 ans, garde champêtre à Billiat et enregistré au nom d’un inconnu. Un jugement rectificatif de décès fut rendu par le Tribunal de première instance de Nantua le 5 avril 1945 transcrit à Billiat le 27 avril 1945.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) transcrites sur l’acte de décès le 24 février 1950.
Une mention additive à l’acte de décès mentionne qu’il était soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Son nom figure sur les monuments aux morts, à Billiat (Ain), Fagnières (Marne), sur la stèle de la ferme des Lades, à Billiat et sur le monument commémoratif, à Injoux-Génissiat (Ain).
Sources

SOURCES : Journal Le Progrès du 5 septembre 2016 article de Justin Mourez : Un hommage champêtre aux maquisards des Lades.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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