Né le 7 juillet 1921 à Villes (Ain), mort en action le 8 mars 1944 à Billiat (Ain) ; manœuvre ; résistant de l’armée secrète (AS).

Léon Petit était le fils d’Eugène Marius, propriétaire cultivateur et de Marie Élisabeth Tissot. Il était le dernier d’une famille de six enfants. Il était célibataire et domicilié à Villes où il exerçait le métier de manœuvre (Ain).
Il entra dans la Résistance à l’armée secrète (AS) de Bellegarde-sur-Valserine (Ain) et appartenait au groupe de François Bovagne. En mars 1944 des armes furent parachutées pour le maquis mais au lieu de tomber sur le plateau du Retord dans l’Ain, elles tombèrent par erreur en Haute-Savoie. Le 8 mars 1944 François Bovagne et les huit hommes qu’il commandait allèrent les récupérer et les firent passer dans l’Ain en traversant le Rhône à l’aide d’une passerelle d’arbres tombés dans les gorges. Après la traversée, ils voulurent essayer les armes à l’intérieur du tunnel ferroviaire de Malpertuis. Malheureusement des cheminots entendirent le bruit des armes et s’inquiétèrent donnant l’alerte. Les gendarmeries de Génissiat et de Bellegarde et la Feldgendarmerie de La Cluse ainsi que des ingénieurs allemands de passage partirent en chasse. Les gendarmes de Génissiat dont beaucoup étaient déjà acquis à la Résistance tirèrent en l’air pour avertir les maquisards mais il était déjà trop tard. Les gendarmes de Bellegarde avaient ouvert le feu blessant deux hommes. Les résistants s’éparpillèrent et tentèrent de se défendre mais ils furent pris en tenaille et encerclés à la ferme des Lades, à Billiat entre Bellegarde et Génissiat. François Bovagne et sept de ses hommes furent tués à 17 heures au lieu-dit "Les Bornales". Léon Petit en faisait partie. Un seul s’en sortira vivant mais sera déporté.
L’acte de décès fut dressé le 9 mars sur la déclaration de Claudius Gros, âgé de 62 ans, garde champêtre à Billiat.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès le 18 décembre 1945.
Son nom figure sur les monuments aux morts, à Billiat et Villes (Ain), sur la stèle de la ferme des Lades, à Billiat et sur le monument commémoratif, à Injoux-Génissiat (Ain).
Sources

SOURCES : Journal Le Progrès du 5 septembre 2016 article de Justin Mourez : Un hommage champêtre aux maquisards des Lades.— Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l’Ain et le Haut-Jura (2013).— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable