PONROY Arthur, Narcisse
Né le 10 décembre 1897 à Boulogne (Seine, Hauts-de-Seine), exécuté sommairement par la Résistance le 14 septembre 1944 entre Paris et Boulogne (Seine) ; commerçant ; résistant de l’Organisation civile et militaire (OCM) groupe police.
Arthur Ponroy était le fils de père non dénommé et de Estelle Lydie Larché, âgée de 33 ans, ménagère domiciliée 70 rue Louis-Rolland à Montrouge. "Par acte en date du 17 octobre 1903 dressé en la mairie de Montrouge (Seine) sous le n° 266", il fut reconnu comme leur enfant par Arthur Ponroy et Estelle Lydie Larché. Il se maria le 11 février 1922 à Montrouge (Seine) avec Élise Mathilde Yvonne Verdier et eut deux enfants. Il était installé comme imprimeur au 129 boulevard Masséna, à Paris XIIIe arr.
Il fut recruté dans la Résistance vers le milieu du mois d’août par le capitaine de corvette Paul Stapfer, responsable de l’Organisation civile et militaire (OCM) pour le XIIIe arrondissement et les communes limitrophes de Paris-Sud, au moment des combats de la Libération comme membre du groupe « police » des FFI de (OCM). Son engagement portait le n° 274.
Le 1er septembre 1944, Arthur Ponroy se trouvait à une soirée de bal dans un cinéma de quartier, près de la place d’Italie et discutait avec d’autres FFI qui étaient stationnés à l’école Jeanne-d’Arc. Arthur Ponroy était entouré de son collègue Bernardet du groupe police, de son fils Roger, de sa fille et du fiancé de celle-ci Maurice Pommier appartenant à un autre groupe FFI. Arthur Ponroy eut une altercation avec son futur gendre auquel il n’avait pas voulu prêter sa voiture pour son groupe. À ce moment il fut chargé avec son collègue Bernardet d’aller contrôler en tant que policiers l’identité d’un individu qui se tenait à proximité et portait peut-être indûment des galons de lieutenant FFI. L’interpellé du nom de Pedrossa se faisait appeler "lieutenant Manu" et se disait responsable de la sécurité du centre FTP de l’école de la rue Vulpian. Il se fâcha et menaça les deux policiers FFI affirmant qu’ils se souviendraient de lui.
Le lendemain 2 septembre le lieutenant Manu arrêta Arthur Ponroy à son domicile dont il avait eu l’adresse par Maurice Pommier et l’emmena rue Vulpian où il fut tabassé puis au PC du colonel Fabien, avenue de Choisy. Il n’y eut ensuite plus de nouvelles de lui mais le 15 septembre 1944 un corps fut repêché dans la Seine, près de la passerelle de l’Avre, quai du 4-Septembre à Boulogne. Il avait été exécuté dans la nuit du 14 au 15 d’une balle dans la nuque et jeté dans le fleuve lesté par une pierre attachée à une corde tressée qui entourait son coup. Arthur Paonroy avait été exécuté sous la fausse accusation de marché noir mais il s’agissait en réalité d’une vengeance. Il fut transporté place Mazas puis inhumé au cimetière parisien de Thiais (Val-de-Marne).
L’acte de décès n° 2568 fut dressé le 19 octobre 1944 à Paris XIIe arr. et transcrit le 23 novembre 1944 sous le n° 4422, à Paris XIIIe arr. Il ne porte pas de mention « Mort pour la France » et son nom ne figure sur aucun monument.
Il fut reconnu par sa femme Élise à la fin du mois de novembre sur une photographie dans son dossier à la morgue de l’Institut médico-légal, quai de La Rapée. Il était le cadavre n° 1308 de l’IML.
Il fut recruté dans la Résistance vers le milieu du mois d’août par le capitaine de corvette Paul Stapfer, responsable de l’Organisation civile et militaire (OCM) pour le XIIIe arrondissement et les communes limitrophes de Paris-Sud, au moment des combats de la Libération comme membre du groupe « police » des FFI de (OCM). Son engagement portait le n° 274.
Le 1er septembre 1944, Arthur Ponroy se trouvait à une soirée de bal dans un cinéma de quartier, près de la place d’Italie et discutait avec d’autres FFI qui étaient stationnés à l’école Jeanne-d’Arc. Arthur Ponroy était entouré de son collègue Bernardet du groupe police, de son fils Roger, de sa fille et du fiancé de celle-ci Maurice Pommier appartenant à un autre groupe FFI. Arthur Ponroy eut une altercation avec son futur gendre auquel il n’avait pas voulu prêter sa voiture pour son groupe. À ce moment il fut chargé avec son collègue Bernardet d’aller contrôler en tant que policiers l’identité d’un individu qui se tenait à proximité et portait peut-être indûment des galons de lieutenant FFI. L’interpellé du nom de Pedrossa se faisait appeler "lieutenant Manu" et se disait responsable de la sécurité du centre FTP de l’école de la rue Vulpian. Il se fâcha et menaça les deux policiers FFI affirmant qu’ils se souviendraient de lui.
Le lendemain 2 septembre le lieutenant Manu arrêta Arthur Ponroy à son domicile dont il avait eu l’adresse par Maurice Pommier et l’emmena rue Vulpian où il fut tabassé puis au PC du colonel Fabien, avenue de Choisy. Il n’y eut ensuite plus de nouvelles de lui mais le 15 septembre 1944 un corps fut repêché dans la Seine, près de la passerelle de l’Avre, quai du 4-Septembre à Boulogne. Il avait été exécuté dans la nuit du 14 au 15 d’une balle dans la nuque et jeté dans le fleuve lesté par une pierre attachée à une corde tressée qui entourait son coup. Arthur Paonroy avait été exécuté sous la fausse accusation de marché noir mais il s’agissait en réalité d’une vengeance. Il fut transporté place Mazas puis inhumé au cimetière parisien de Thiais (Val-de-Marne).
L’acte de décès n° 2568 fut dressé le 19 octobre 1944 à Paris XIIe arr. et transcrit le 23 novembre 1944 sous le n° 4422, à Paris XIIIe arr. Il ne porte pas de mention « Mort pour la France » et son nom ne figure sur aucun monument.
Il fut reconnu par sa femme Élise à la fin du mois de novembre sur une photographie dans son dossier à la morgue de l’Institut médico-légal, quai de La Rapée. Il était le cadavre n° 1308 de l’IML.
Sources
SOURCES : Jean-Marc Berlière, Franck Liaigre Ainsi finissent les salauds, éd. Taillandier, Paris, 2018.— État civil (commune de Montrouge acte de naissance n° 289 et Paris XIIe acte de décès).
Jean-Louis Ponnavoy