Né le 4 juin 1920 à Levallois-Perret (Seine, aujourd’hui Hauts-de-Seine), mort le 14 février 1942 à la Maison centrale de Fontevrault (Maine-et-Loire) ; étudiant ; militant communiste interné.

Georges Mandet était le fils de Simon Mandet (né le 20 décembre 1888 à Saint-Amant-Roche-Savine, Puy-de-Dôme) commis des Postes et Télégraphes et de Fernande, Hélène Bory (née le 20 mai 1891 à Saint-Rémy-de-Chagnat, Puy-de-Dôme) employée des Postes. Ses parents s’étaient mariés le 23 septembre 1913 à Saint-Rémy-de-Chagnat où le père de Fernande Bory était boulanger. Georges Mandet naquit à Levallois-Perret où travaillait ses parents mais fut rapidement mis en nourrice à Saint-Rémy-de-Chagnat. Au recensement de 1921, il figure placé en nourrice chez Charles et Berthe Coudeyras, tandis que son frère Jean, Fernand (né le 27 juillet 1918 à Saint-Rémy-de-Chagnat) est élevé dans la maison voisine chez ses grands-parents. Ses parents poursuivirent une carrière dans l’administration des Postes ; son père devint receveur des Postes nommé en 1925 à Saint-Satur (Cher). Sa mère devint également receveuse des PTT. Le couple semble s’être séparé dans les années 30 car au recensement de 1936 Fernande Bory est receveuse des PTT à Chenoise (Seine-et-Marne) où elle vit seule avec son plus jeune fils Georges âgé de 16 ans. Son mari se remaria le 18 octobre 1938 à Corbeilles-en-Gâtinais (Loiret). Au début des années 40, Georges Mandet étudiant et son frère Jean Mandet employé de bureau sont domiciliés à Chenoise sans doute avec leur mère.
Ils furent arrêtés tous les deux à une date et dans des circonstances qui restent à préciser, vraisemblablement pour activités communistes, après l’interdiction du Parti communiste le 26 septembre 1939. Jean Mandet (indiqué comme communiste dans le livre de René Poitevin, op. cit.) fut arrêté à Provins (Seine-et-Marne) et incarcéré à la prison de Fresnes. Il fut jugé avec son frère Georges par un tribunal français le 26 janvier 1940. Ils furent tous deux condamnés à 5 ans de prison et 1000 Francs d’amende. Sans doute incarcérés dans un premier temps dans la région parisienne à la centrale de Poissy (Seine-et-Oise aujourd’hui Yvelines), ils furent transférés début juin 1940 à l’approche des troupes allemandes, à la centrale de Fontevraud et immatriculés sous les numéros 6001 pour Jean arrivé le 1er juin et 6041 pour Georges arrivé le 5 juin.
Georges Mandet mourut dans des circonstances (maladie, faim, épuisement ou mauvais traitements) que l’on ignore, le 14 février 1942 à la centrale pénitentiaire de Fontevrault. Aucune mention sur son acte de décès n’indique qu’il est mort pour la France (contrairement à d’autres résistants morts dans ce lieu), il est noté au crayon de bois « transporté à St Rémy de Chargnat ».
Son frère Jean, Fernand Mandet fut transféré à Blois le 17 septembre 1943 puis au camp de Compiègne le 18 février 1944. Il fut déporté par le convoi du 22 mars 1944 et arriva à Mauthausen le 25 mars 1944. Matricule 60227, il fut affecté le 24 juillet 1944 au Kommando d’Ebensee où il mourut le 6 mai 1945.
Le nom de Georges Mandet figure sur une liste établie en mars 1945 des fusillés et massacrés dans la région du Puy-de-Dôme. Il semble cependant qu’il s’agisse avec son frère d’internés politiques de la Seine-et-Marne. Il fut inhumé à Saint-Rémy-de-Chargnat, village d’origine de sa mère et où ses grand-parents Joseph et Marie Bory étaient boulangers. Son nom figure avec celui de son frère Jean sur le Monument aux Morts de Saint-Rémy-de-Chargnat.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 38845 et SHD Caen AVCC Cote AC 21 P 511 905 (nc) — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 — Arch. Dép. Puy-de-Dôme, Paris, Seine-et-Marne (état civil, registre matricule, recensements) — Site internet de la Fondation pour la mémoire de la Déportation — Roger Poitevin,Abbaye-Bagne de Fontevraud 1940-1944, Éd. AFMD 49, 2009. — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb .— État civil Fontevrault.

Eric Panthou, Michel Thébault

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