FRESLON Émile, Marie, Antoine
Né le 16 mai 1923 à La Haye Descartes (Indre-et-Loire), exécuté sommairement le 27 juillet 1944 à Dolus-le-Sec (Indre-et-Loire) ; résistant ORA.
Émile Freslon était le fils d’Émile, Marie, Pierre Freslon (né le 11 novembre 1893 à La Haye-Descartes), épicier, et de Marthe, Marie Barbot. Son père, mobilisé en 1915, ancien combattant de 1914 – 1918, s’était marié le 10 juin 1919 peu avant sa démobilisation, avec Marthe Barbot (née le 23 mai 1895 à La Haye-Descartes), fille d’un marchand de bois de La Haye-Descartes. En 1944, Émile Freslon, âgé de 21 ans, célibataire, s’engagea dans la Résistance rejoignant un maquis constitué en mai 1944 et appartenant à la 32e demi-brigade de la brigade Charles Martel de l’ORA, dans le secteur d’Abilly – La Haye-Descartes. Ce maquis composé de réfractaires STO et de jeunes du secteur s’installa d’abord dans une scierie proche d’Abilly (Indre-et-Loire) puis dans une ferme en ruine La Faisanderie. Émile Freslon devint, avec le grade de lieutenant, l’adjoint de Michel Conty, chargé en particulier de coordonner les actions avec le maquis de Scévolles, installé à proximité dans le département de la Vienne. Le 27 juillet 1944, la ville de Loches fut l’objet d’une importante opération des forces d’occupation. Agissant sur renseignements, des agents de la SIPO-SD de Tours, appuyés par un détachement armé et des miliciens, procédèrent à plus de 200 arrestations (dont les 35 gendarmes des brigades du secteur). Regroupés dans la cour de l’école des filles, ils firent l’objet d’interrogatoires. Le soir, 64 personnes furent conduites à la prison de Tours puis déportées. Le même jour 27 juillet à peu de distance de Loches sur la commune de Dolus-le-Sec, sans doute dans le même contexte (agissant sur renseignements), un détachement de soldats allemands et de miliciens se présenta à la maison forestière de Juche-Grolle vers 10 heures du matin. Une rencontre de liaison entre le maquis d’Abilly et les maquis d’Épernon et Cesario avait semble-t-il été prévue dans la forêt. Lorsque Michel Conty et Émile Freslon se présentèrent dans l’après-midi près de la maison forestière, ils furent aussitôt arrêtés, interrogés et torturés, puis exécutés sommairement. L’agriculteur qui découvrit son corps (non identifié dans un premier temps) déclara : « que l’individu couvert de blessures au thorax, à l’épaule gauche et à la tête était allongé dans le bois, à une vingtaine de mètres de la maison du garde, direction ouest ». Il fut inhumé au cimetière communal de La Haye-Descartes. Après sa mort, le maquis au commandement duquel il participait prit le nom de Conty-Freslon.
Il obtint la mention mort pour la France, fut homologué lieutenant FFI et Interné-Résistant (DIR). Son nom est inscrit sur le monument aux morts de La Haye-Descartes, sur le monument commémoratif de Descartes, à l’entrée du pont sur la Creuse, dédié aux morts pour la France du maquis Conty Freslon et sur des stèles commémoratives à Dolus-le-Sec et Verneuil-sur-Indre (maquis Cesario).
Il obtint la mention mort pour la France, fut homologué lieutenant FFI et Interné-Résistant (DIR). Son nom est inscrit sur le monument aux morts de La Haye-Descartes, sur le monument commémoratif de Descartes, à l’entrée du pont sur la Creuse, dédié aux morts pour la France du maquis Conty Freslon et sur des stèles commémoratives à Dolus-le-Sec et Verneuil-sur-Indre (maquis Cesario).
Sources
SOURCES : SHD Caen AC 21 P 187189 (à consulter) — Arch. Dép. Indre-et-Loire (état civil en ligne) — DVD AERI Indre-et-Loire — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.
Michel Thébault